La grande tension que subie le marché international du blé a poussé l’Algérie à annuler vendredi un appel d’offres qu’elle avait lancé pour l’acquisition de 50 000 tonnes de blé. Cette annulation est motivée par la montée des prix sur les produits de base suite à la hausse de la demande.
Selon les explications fournies par le site « Terre Net », l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), a annulé son offre à la clôture suite à une condition émise sur les prix. En effet, l’OAIC « a annoncé un prix maximum d’achat à 215 dollars la tonne, un montant bien trop faible pour l’ensemble des exportateurs, qui ont donc préféré passer leur tour.» précise la même source.
Selon les traders les offres proposées par l’Algérie « étaient supérieures d’au moins 10 dollars la tonne par rapport au prix visé par l’Algérie, dans la fourchette 225-230 dollars la tonne» précise la même source mardi.
En effet, cette tension sur le marché peut susciter l’intérêt de l’Algérie de chercher d’autres sources notamment « d’ouvrir ses importations à la mer Noire, pour satisfaire ses exigences en matière de prix », sachant que les principaux achats de blé de l’Algérie proviennent de la France.
A noter que les signes de nervosité continuent de s’accumuler du côté de la demande et participent à la montée des prix. Les achats continuent à se succéder, mais la fermeture des frontières et les mesures de confinement mises en place dans de nombreux pays deviennent problématiques. Le marché se montre de plus en plus nerveux. Depuis quelques jours, les prix des principaux produits alimentaires de base, le riz et le blé notamment, montent en flèche sur les marchés internationaux dans le sillage de la propagation de la pandémie du coronavirus.
De sa part, l’Egypte plus grand client du blé en Europe, a elle aussi annulé un appel d’offres jeudi et prévoit de mettre en place de nouvelles conditions d’achat. Le Gasc (autorité d’achat égyptienne) pourrait ainsi transférer les coûts d’assurance aux vendeurs, c’est-à-dire acheter du blé en C&F (coût et fret) plutôt que FOB (franco à bord). Il envisage également le paiement par lettre de crédit « à vue » qui garantit un paiement immédiat à la réception de divers documents d’expédition, par opposition aux paiements différés.