AccueilActualitéNationalExport : L’activité souffre d’une absence de stratégie globale

Export : L’activité souffre d’une absence de stratégie globale

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Réagissant à l’annonce de la réduction de 50% des  services commerciaux pour l’export, M. Smain Lalmas, président d’Algérie Conseil Export, estime qu’ « il n’ y’ a pas eu beaucoup de changement.  Je ne vois pas de quels services commerciaux, il s’agit, d’autant plus que l’existence du couloir vert ne date pas d’aujourd’hui, par ailleurs, à moins de l’instauration d’une subvention, ou de facilités en matière de transports, le reste n’a absolument pas changé ».

Cette mesure, est le nouveau traitement réservé à l’activité de l’export, en vue de booster le secteur, selon le chargé du développement de l’exportation à l’entreprise portuaire d’Annaba Ali Boulaârass, en marge d’une journée d’information organisé hier par la chambre du Commerce de la wilaya de Biskra. Dans l’optique de réduire la facture des importations et redynamiser l’acte d’exporter, ces mesures sont accompagnées de nouveaux procédés pour appuyer la mise en place de ce traitement spécial « des moyens d’embarquement adéquats, une zone sécurisée d’entreposage des produits alimentaires et 200 containers frigorifiques  déployés à la disposition de ces opérateurs au niveau du port d’Annaba » selon M. Boulaarass..

 D’autre part,  lors de cette rencontre, la nouvelle tarification douanière à 10 chiffres, était au centre des débats. Il était notamment question d’éclairer sur les avantages et l’utilité de ce passage à une numérotation qui aux yeux des spécialistes représente un outil efficace pour la promotion et la protection du produit national. Et ce à travers une évaluation et une imposition plus précise et en adéquation avec l’équilibre de l’activité. Toutefois, il est indiqué clairement que la nouvelle codification n’impose nullement une hausse des taux, elle vise cependant à couvrir un plus grand nombre de produits, dans le but d’y attribuer une identification qui suivra le produit tout au long de son parcours sur le marché. Dans ce sens, la comparaison n’est pas nécessaire, du fait que cette nouvelle tarification concerne déjà 15 946 produits, alors que l’ancienne ne dépassait pas les 6 126.

En somme, ces nouveaux procédés de facilitations douanières ainsi que l’application de la nouvelle codification à parti du 18 septembre, autant bénéfique pour l’administration douanière que pour les opérateurs économiques.

Or, pour les observateurs, l’interrogation réside dans l’impact de ces mesures sur le développement de ce programme de modernisation des services logistiques, portuaires et douaniers, destiné à alléger les procédures d’exportation. Sera-t-il assez conséquent pour convaincre les opérateurs économiques à se pencher davantage sur cette activité qui ne dispose pas de stratégie ?d’autre part, est ce que ces mesures impacteront les coûts et les délais ? Et finalement qu’en est-il des lenteurs administratives et du lot de bureaucratie que subissent les exportateurs à chaque opération ?

Sur un plan purement logistique, ces mesures apportent, certes, un début de soulagement, mais il est à noter que dans les pays voisins, les opérations d’exportations sont accompagnées d’un support logistique des plus avancés. A titre d’exemple, les marchandises en partance sont mises sous scellé par les services des douanes sur le site même de l’opérateur. Evitant à ce dernier, le déplacement et la fourniture de plusieurs documents.

C’est cette réactivité des services des douanes, bancaires et fiscaux, qui actuellement fait défaut dans ce système d’exportation .Se sont ces niveaux de maitrise des différentes étapes de l’opération qui permettent une efficacité, un gain de temps et d’argent.

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