Apres la décapitation des partis de l’alliance, qui se retrouvent dans un chemin de croix, suite à l’arrestation de leurs leaders, les partis de l’opposition semblent entamer une phase de désintégration interne, provoquée par le départ collectif autant au sein du RCD que du FFS. Toutefois, les partis islamistes et les démocrates semblent épouser allègrement les orientations présidentielles et entament une balade de santé pour replacer quelques repères de repositionnement avant l’avènement de l’échéance qui tranchera, en l’occurrence, les élections législatives. Par contre, actant son retour avec force sur la scène politique, la secrétaire générale, du parti des travailleurs, fustige le Tebboune et l’accuse de mener une propagande pour reconduire l’ancien régime.
Une scène politique, qui ne se caractérise par aucune tendance, si ce n’est celle qui impose de s’adapter au nouvel ordre naissant, et qui par conséquent oblige les acteurs de choisir leur camp et d’opter pour l’une des deux positions, qui matérialise aujourd’hui, la déchirure qui menace le pays et qui grandi entre ceux qui sont convaincus de la légitimité des élections du 12 décembre et reconnaisse le nouveau président ainsi que le gouvernement désigné et œuvrent à réaliser son programme et ceux qui n’ont jamais cru à cette solution et qui n’accorde aucun crédits et rejettent en bloc, la véracité des élections présidentielles. C’est dire à quel point la situation politique s’assombrit, d’autant plus qu’aucun ne peut prétendre savoir dans quelles proportions ces deux visions, représentent le peuple. Il n’ y’a ni consensus, ni majorité dans les positions des uns et des autres, notamment que la contestation populaire, qui a bouclé une année de manifestations, ne se démarque pas de cette effervescence floue, et creuse un peu plus le fossé de l’incompréhension à travers une rencontre du moins inattendue et intrigante, qui a réunis les symboles forts du Hirak, à un ancien responsable du parti islamique dissout le FIS. Encore une fois, cela n’engage en rien l’intégrité du Hirak, mais renseigne sur l’instabilité des visions prônées par les antagonistes de la scène politique, comme cela renseigne sur la difficulté d’atteindre une vision globale, une projection collective sur long terme.
Une scène politique qui donne l’image parfaite de l’absence de représentations des idées et des tendances et reflète un profond moment de doute et de fragilité. Cela à la veille de la révision de la constitution et de l’organisation des élections législatives, annoncées pour la fin de l’année. Dans ce contexte, ou l’expression «nager dans des eaux troubles», prends toute sa mesure, le gouvernement Tebboune, semble se débattre dans tous les sens, pour acquérir une crédibilité, à travers un déploiement de l’exécutif, axé essentiellement sur l’amélioration du niveau de vie des algériens, a coup de nouvelles mesures et de lois, qui annoncent des changement majeurs dans la gestion des affaires internes. Notamment lorsque les grands dossiers de consommation sont abordé de face, tel que l’industrie automobile, la distribution des produits à large consommation, l’augmentation des salaires, et du SNMG, et le maintien des programmes de réalisation et de distribution de logements.
Autrement dit, sur le plan politique, autant que sur le plan socioéconomique, les discours et les promesses se pressentent comme les mêmes centres de préoccupation exprimés par les gouvernent précédents, du fait que les grand problèmes n’ont pas changé, ou mieux encore, ont été aggravés par une gestion chaotique, sauf qu’au demeurant, les circonstances se sont aggravées également. D’un régime despotique qui spoliait les richesses du pays et taisait les solutions de sortie de crise, pour maintenir sans diktat, nous passons à une gouvernance, qui semble être pétrie de bonne volonté, mais qui se heurte à une scène politique des plus volatile, et une situation financière fébrile.