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Etude Jil’FCE : le cabinet Bravehill dresse un état des lieux de l’entrepreneuriat des jeunes en Algérie

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14 millions de personnes, c’est par ce chiffre qui représente le nombre de 20-39 ans en Algérie que Mohamed Skander, directeur du cabinet Bravehill, a commencé la présentation des résultats de l’étude « Les jeunes entrepreneurs: réalités, freins et perspectives » lors d’un afterwork animé par Hakim Soufi.

14 millions de personnes c’est trois fois la population de l’Irlande et cela représente une vraie force pour l’Algérie. En effet selon beaucoup de théories du développement, la création d’entreprises représente le levier principal de la croissance et c’est cette tranche d’âge qui va devoir relever ce défi pour combler le déficit en création d’entreprises en Algérie.

L’étude commandée par Jil’FCE qui a consisté en des recherches documentaires, des entretiens qualitatifs et un questionnaire administré à 627 entrepreneurs âgés de 20 à 40 ans a permis d’établir un certain nombre de constats.

« Nous avons pu balayer des idées reçues » explique Mohamed Skander à Algérie Eco. « La très grande majorité des interviewés nous ont expliqués qu’ils n’avaient eu aucun problème administratif à créer leurs entreprises et le délai moyen de création semblent être d’un mois et les organismes comme le CNRC sont jugés efficaces. Par famille entrepreneur
ailleurs, la grande majorité des entrepreneurs interrogés n’étaient pas issus de fam
ille d’entrepreneurs, ce qui est plutôt encourageant et laisse penser que l’entrepreneuriat se démocratise ».

Autre point positif de l’étude, beaucoup pensent que l’Algérie constitue un marché avec beaucoup d’opportunités.

Cependant pas mal de freins persistent pour libérer l’acte d’entreprendre et ces blocages sont autant le fait de l’environnement des entrepreneurs que de leur propre état d’esprit.

Les quatre grands types de freins relevés par l’etude sont :

  • Le manque de reflexe et de dispositifs pour la levée de fonds. La quasi intégralité des personnes sondées ont entamé leur business sur la base de leurs ressources propres. Le fait de monter un Business Plan et d’aller à la recherche d’investisseurs en Algérie reste trop marginal.
  • Les freins psychologiques : beaucoup d’entrepreneurs considèrent que les connaissances et les réseaux sont hérités, ils parlent de « Ma3rifa », alors que le propre de l’entrepreneur est justement de cultiver son réseau. Ces blocages psychologiques doivent être levés.
  • L’administration (post-création) reste lourde. Une « digitalisation » des procédures pourrait faciliter la vie des jeunes entrepreneurs.
  • Le monde universitaire prépare très peu à l’entrepreneuriat. Plus de majeures et spécialités devraient être créés afin de permettre à ceux qui souhaitent entreprendre dès la fin des etudes d’être armés pour l’aventure.

Enfin les dispositifs de l’état comme l’ANSEJ ont été très bénéfiques pour stimuler l’entrepreneuriat. Certains entrepreneurs leur reprochent cependant de ne pas financer le besoin en fond de roulement ou de ne pas permettre de s’associer à d’autres actionnairescreation entreprise

Toufik Lerari, président de Jil’FCE a rappelé lors de l’événement que si l’on veut rattraper le retard par rapport à l’Europe « au moins un jeune sur 14 dans les 20-40 ans soit créer une entreprise » insistant sur l’importance de cette génération pour l’émergence economique.

La conclusion de l’étude est que les 14 millions de 20-39 sont une véritable force pour notre pays et que nous devons prendre toutes les mesures pour permettre à cette génération de combler le fossé qu’il existe entre l’Algérie et les pays du nord de la méditerranée en terme de création d’entreprises.

Algérie Eco compte lancer un dossier sur le thème des jeunes entrepreneurs.

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