La stabilité du marché pétrolier semble être, aujourd’hui, bien engagée, une nouvelle information de taille vient de le confirmer.
En marge des travaux du 11ème Sommet du G20 qui vient de se tenir dans la ville chinoise de Hangzhou, des rencontres ont eu lieu entre Alexandre Novak, ministre russe de l’Energie, et Khalid al-Falih, ministre saoudien du Pétrole.
Qui ont abouti à la publication d’une déclaration commune dans laquelle les deux pays s’engagent à œuvrer à la concrétisation rapide cette stabilité. Ensemble ou en concertation avec d’autres pays producteurs. L’importance de cette rencontre, et des décisions auxquelles elle a abouti, réside dans le fait qu’elle a regroupé le plus grand producteur OPEP et le plus grand producteur hors-OPEP.
Ce qui laisse supposer que les deux parties ont dépassé leurs divergences sur les meilleures voies devant mener à la stabilité tant souhaitée du marché pétrolier. Des divergences qui ne sont pas que d’ordre économique. Dans un entretien qu’il avait accordé, vendredi dernier, 2 septembre, à l’agence de presse américaine Bloomberg, spécialisée dans l’économie et la finance, le président russe, Vladimir Poutine, avait, en effet, clairement déclaré que les causes de l’instabilité que connaît, depuis plus de deux années maintenant, le marché pétrolier, « étaient également politiques».
De là, l’importance susmentionnée de la déclaration commune russo-saoudienne précitée : le dépassement des divergences entre les deux pays qu’elle suppose, ouvrant grande la voie à une entente plus large entre la majorité des pays producteurs. Et ce, qu’ils soient membres ou non de l’OPEP.
Faut-il dire que cette perspective est de bon augure pour la réunion informelle de l’OPEP prévue pour se tenir, du 26 au 28 du moins en cours, à Alger. Et, également, pour la remontée, à des niveaux satisfaisants pour les producteurs, des prix du pétrole.
Des niveaux que Nourredine Boutarfa, notre ministre de l’Energie, a situé, dans une déclaration faite à l’agence de presse iranienne IRNA, lors de la visite qu’il a effectuée dernièrement en Iran, un des principaux pays producteurs de l’OPEP, « à plus de 50 dollars le baril ». Estimant « inacceptable un prix de 50 dollars le baril », Nourredine Bouterfa a estimé que, dans la conjoncture actuelle, « un prix compris entre 50et 60 dollars » serait acceptable pour les paysproducteurs. Lui faisant écho, l’ancien PDG de Sonatrac et actuel vice-président de l’Association algérienne de l’indsutrie et du gaz, Abdelmadjid Attar qui intervenait ce lundi sur les ondes de la Chaîne 3 de la radio nationale, « qu’un accord sur le gel de la production lors de la réunion informelle d’Alger ferait grimper les prix à 60 dollars le baril ».
Mourad Bendris