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L’économie bleue est la nouvelle frontière de l’Afrique

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Les ministres africains, la Banque mondiale et leurs partenaires se réunissent aujourd’hui 1er septembre à Maurice pour stimuler l’intérêt et les investissements en faveur de l’économie bleue.

Avec près d’un tiers (31 %) de la population de l’Afrique de l’Ouest vivant sur le littoral, les océans sont un moteur de croissance et de prospérité, rappelle la Banque mondiale. Ils créent des emplois, garantissent la sécurité alimentaire et demeurent une source importante de loisirs et de valeurs symboliques. Ils sont pourtant actuellement menacés, alors qu’ils représenteraient une ressource extraordinaire pour l’Afrique s’ils étaient exploités de manière durable.

Le changement climatique constitue l’une des plus grandes menaces pour les écosystèmes côtiers et marins, et, de nombreux pays africains en ressentent déjà les effets, en particulier les pays plus pauvres. « Les océans, les côtes et les mers du continent africain sont indissociables de son développement et de sa prospérité, » explique Jamal Saghir, conseiller régional senior pour la Banque mondiale et coprésident de la Conférence interministérielle africaine sur les économies bleues et le changement climatique. « La communauté internationale doit prendre davantage conscience de leur importance dans le contexte des actions sur le climat, et plus particulièrement de l’adaptation au changement climatique ».

Le développement d’économies bleues soucieuses de l’évolution du climat et permettant assurer la subsistance de millions de personnes est l’une des principales priorités des gouvernements africains. L’économie bleue demeure néanmoins un nouveau domaine avec de nombreux défis, notamment des besoins importants en matière de renforcement des capacités, de technologie,  d’innovation, de financement, d’expertise et de partenariats qui façonnent durablement  le continent. .

Pour y parvenir, le Groupe de la Banque mondiale organise conjointement  avec la République de Maurice, la Conférence interministérielle africaine sur les économies bleues et le changement climatique, qui se tiendra du 1er au 3 septembre 2016. Cette conférence réunira des pays africains, des partenaires au développement, des scientifiques, des leaders d’opinion ainsi que des représentants du secteur privé, de la société civile, du monde universitaire, des médias et des communautés dont le quotidien dépend de la bonne santé des océans.

« Maurice est heureuse d’accueillir la conférence et de réaffirmer son engagement envers le développement durable de notre région. L’économie océanique est une priorité nationale et nous serons ravis d’échanger avec les experts internationaux afin d’intégrer la dimension du changement climatique dans nos plans d’investissement, » a déclaré  Xavier-Luc Duval, Premier ministre adjoint, ministre du Tourisme et des Communications extérieures de la République de Maurice et coprésident de la Conférence interministérielle africaine sur les économies bleues et le changement climatique. « Nous sommes également impatients de partager notre expérience avec d’autres pays africains ».

Cette conférence servira de table ronde pour débattre des actions à engager  afin d’exploiter  pleinement le potentiel de l’économie bleue dans un contexte de changement climatique. Elle entend aider les participants à développer une stratégie pour bâtir une économie bleue, tout en réfléchissant aux éventuelles retombées positives, à la  faisabilité économique et technique ainsi qu’à la pérennité environnementale de ce projet.

Les conclusions de cette conférence éclaireront de futurs événements sur les océans et le changement climatique, dont la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC) qui se tiendra en novembre 2016 à Marrakech au Maroc.

Selon les mots de Benoît Bosquet, directeur sectoriel Environnement et Ressources naturelles pour la région Afrique à la Banque mondiale, « il faut intégrer le changement climatique  aux plans de développement de l’économie bleue, en utilisant divers scénarios et en s’inspirant des meilleures pratiques dans le monde entier ».

Source : Agence Ecofin

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