A deux semaines du premier anniversaire du Hirak, les Algériens ont de nouveau investi les rues de la capitale pour exprimer leur rejet de la classe politique et pour réclamer un véritable changement du paradigme politique en Algérie.
Les premiers manifestants de ce 51è vendredi consécutif de mobilisation populaire ont scandé les slogans habituels contre le pouvoir en place : « un Etat civil et non militaire », « la bande doit partir». visiblement les manifestants n’ont pas perdu de vue leur revendication appelant à un changement politique et à l’avènement d’un Etat civil et démocratique.
12h45
"قلنا العصابة تروح…"
« La bande doit partir »#الجزائر#الحراك_51#ثورة_22_فيفري #الجمعة_51#Hirak#Alger#Algerie#Vendredi_51#Revolution_22_fevrier pic.twitter.com/HIdcA0bW3q— Khaled Drareni (@khaleddrareni) February 7, 2020
L’enjeu de ce 51e vendredi sera de maintenir la pression sur le pouvoir en place et de confirmer la détermination du Hirak à l’approche de son premier anniversaire. Ce 51è vendredi est marqué par une présence policière importante, notamment au alentour de la Grande Poste et rue Didouche Mourad.
Les arrestations se succèdent à la libération des détenus au compte-goutte. Le Président Tebboune a décrété cette semaine deux grâces présidentielles qui n’ont touché aucun détenu politique et d’opinion, à l’exception de Djawed Belkacem, le plus jeune détenu du Hirak, âgé de 17 ans, qui a été libéré le mercredi dernier à Oran.
بداية #الجمعة_51 من شارع #محمد_بلوزداد سيدي_امحمد #الجزائر #العاصمة#الحراك_الشعبي #algérie #Algeria #manifestations #Pacific #Hirak pic.twitter.com/wdpZQY1nUM
— Mstapha Bastami مصطفى بسطامي (@musbastami) February 7, 2020
Près de deux mois après l’élection d’Abdelmadjid Tebboune, le pays vit encore dans une impasse politique qui aggrave la crise économique, et ce malgré l’installation d’un gouvernement qui se veut réformiste.
Tous les indicateurs économiques sont dans le rouge. L’érosion des réserves de change, la stagnation de l’activité, la dégringolade du dinar face aux principales devises, les déséquilibres budgétaires et la baisse des prix du pétrole sont autant de facteurs économiques qui rendent la tâche du nouveau gouvernement Djerad très difficile.
Hier jeudi, un conseil des ministres extraordinaire s’est tenu sous la présidence de Abdelmadjid Tebboune avec à l’ordre du jour l’examen du plan d’action du gouvernement, qui par ailleurs été adopté.
Le rejet, notamment par les manifestants du Hirak, du dialogue auquel a appelé le président Tebboune, au lendemain de son élection, avec des personnalités et des partis politiques aggrave encore cette impasse politique que traverse le pays depuis près d’an an.