L’Afrique a enregistré une croissance de 3,4% en 2019, a-t-on appris cette semaine du rapport sur les perspectives économiques africaines, publié par la Banque africaine de développement (BAD).
Cette croissance qui se situe à peu près au même niveau que celle estimée par l’institution pour l’année 2018, a été portée par une hausse des exportations notamment des pays producteurs de matières premières. Ceux-ci ont profité d’une reprise des prix du pétrole au cours de l’année.
D’après le rapport, « en 2019, pour la première fois depuis une décennie, les dépenses d’investissement ont une part plus importante (plus de la moitié) dans la dynamique de croissance du PIB ». C’est plus que la consommation privée qui a ces dernières années, représenté une part importante de la croissance du PIB des Etats africains.
Au plan sous-régional, c’est l’Afrique de l’Est qui obtient la plus forte croissance (5%), suivie de l’Afrique du Nord (4,1%) et de l’Afrique de l’Ouest (3,7%). L’Afrique centrale quant à elle enregistre une croissance de 3,2% tandis que la plus faible performance a été réalisée par l’Afrique australe avec 0,7% (contre 1,2% en 2018), en raison notamment du ralentissement de l’économie sud-africaine, couplé aux récents ravages des cyclones Idai et Kenneth. « Bien que stable, ce taux (de croissance 2019, ndlr) est inférieur à la moyenne décennale de 5 % pour la région. La lenteur de la croissance est en partie due à l’expansion modérée des cinq grands pays du continent – Algérie, Egypte, Maroc, Nigeria et Afrique du Sud – qui ont conjointement connu un taux de croissance moyen de 3,1 %, contre une moyenne de 4,0 % pour le reste du continent », a indiqué la BAD.
Notons que pour 2020, la Banque table sur une croissance à 3,9% pour le continent, puis à 4,1% en 2021.
Ecofin