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UNOP : l’industrie du médicament commence à donner des signes d’essoufflement

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En dépit de performances importantes enregistrées par l’industrie pharmaceutique algérienne, le secteur traverse une crise sans précédent, enregistrant une croissance nulle pour l’année 2019. Les 95 unités de production locale fabriquent jusqu’à 650 millions d’unités pour une valeur globale estimée à 165 milliards de dinars.

A ce titre, l’Union nationale des Opérateurs de la Pharmacie (UNOP) a tiré la sonnette d’alarme, à l’occasion de la 3è édition des Journées de l’Industrie Pharmaceutique Algérienne, organisées du 29 au 30 janvier 2020.

A ce propos, « le défi majeur qui nous attend est celui de garantir la poursuite de la croissance remarquable qui a été puissante à ses débuts et qui au cours de ces dernières années, commence à donner des signes d’essoufflement », a indiqué hier M. Abdelouahed Kerrar, président de l’UNOP.

Il a salué la création d’un département ministériel dédié au développement de l’industrie pharmaceutique nationale. « Cette décision témoigne de l’intérêt particulier que les plus hautes autorités de notre pays apportent à notre industrie », a-t-il affirmé.

M. Kerrar se dit conscient de la lourdeur des tâches qui attendent les responsables de cette nouvelle institution, en rappelant, au passage, l’objectif fixé par les autorités de de couvrir 70% de la demande nationale en médicament par la production locale

Il a indiqué que « la fixation des prix des médicaments est l’un des contraintes majeures auxquelles nos entreprises sont confrontées aujourd’hui ». Toute en assurant que le secteur dans lequel il évolue ne sollicite aucunement des subventions ou d’autres ressources du Trésor public, M. Kerrar affirme que les entreprises appellent à des mesures organisationnelles  mieux adaptées à une mise à niveau du cadre réglementaire.

Il cite à titre d’exemple le retard enregistré dans la mise en fonction de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques comme l’un des facteurs favorisant l’essoufflement de l’industrie pharmaceutique. « Cette agence a du mal à devenir opérationnel faute d’insuffisance de moyens humains et matériels », a-t-il soutenu.

De son côté, le Ministre délégué chargé de l’industrie pharmaceutique, M. Lotfi Benbahmed a affirmé que « la production pharmaceutique nationale a réalisé des progrès indéniables qui sont traduits par la couverture de nos besoins en produits pharmaceutiques à plus de 50% et un tissu industriel important ».

Il a rappelé que « le secteur constitue un levier de croissance et participe à la diversification économique », tout en se disant conscient que « le manque d’expertise et de vision stratégique marqués par  la faiblesse de la réglementation ont suscité des problématiques récurrentes, décriées par les acteurs du secteur ».

Selon le président de l’UNOP, M. Abdelouahed Kerrar, l’industrie pharmaceutique a connu ces dernières années une croissance à deux chiffres, affirmant qu’elle est l’un des secteurs de l’économie algérienne à avoir gagné des parts de marché sur les importations. Ces dernières ont, selon lui, baissé de plus de 35%, passant de 1,7 milliards de dollars en 2009 à moins de 1,1 milliards de dollars en 2019.

Il a affirmé que l’industrie pharmaceutique couvre plus de 52% des besoins du pays Le président de l’UNOP est revenu sur la nouvelle disposition de la loi de finances 2020 qui limite les dépenses de promotion à 1% et le reste est soumis aux taxes.

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