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Indice de Perception de la Corruption : L’Algérie à la 106e place sur 180 pays

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L’Algérie s’est classée à la 106e place dans l’Indice de perception de la corruption (IPC) 2019 dans le monde publié ce jeudi 23 janvier par l’ONG Transparency International qui a étudié dans son rapport 180 pays.

Avec un score de 35 points sur 100, l’Algérie occupe le même rang que l’Albanie, l’Egypte, la Côte d’Ivoire, le Brésil, la Macédoine du Nord, la Mongolie. L’Algérie a perdu une place dans ce classement par rapport à l’édition précédente.

L’Algérie est loin derrière des pays comme le Burkina Faso (85e), le Maroc (80e), la Tunisie (74e), l’Afrique du Sud (70e) ou encore le Sénégal (66e). Selon l’IPC, le Botswana est le pays qui a moins de corruption en Afrique en occupant le 34 rang avec un score de 61 sur 100. Il est suivi par l’île Maurice en deux position sur le continent en arrivant à la 56e place, suivi du Rwanda (57e mondial).

Par ailleurs, l’Algérie a devancé des pays comme le Mexique (130e), la Russie et le Liban (137e) ou encore l’Iran (146e).

Nouvelle-Zélande et le Danemark en tête
Les pays qui ont les scores les plus élevés sont la Nouvelle-Zélande et le Danemark, tous deux avec un score de 87, suivis de la Finlande (86), Singapour (85), la Suède (85) et la Suisse (85). Le score de la France est de 69 cette année contre 72 il y a un an, ce qui la classe à la 23e place, rang occupé également par les Etats-Unis, devancés par les Emirats Arabes Unis à la 21e place juste derrière le Japon (20e).
Le Qatar 30e avec 62 points, l’Arabie Saoudite a obtenu le score de 53 points l’a classant à 51e place. La Chine est classée à la 80e place avec un score de 41 points sur 100.

La Somalie dernière du classement
En dernière position, la Somalie atteint seulement 9 points. Juste derrière, on retrouve le Soudan du Sud (179e) avec 12 points, la Syrie 178e avec 13 points, le Yémen 177e (15 points), le Venezuela 173e (16 points).
Plus des deux tiers des pays, ainsi que bon nombre des économies les plus avancées du monde , stagnent ou montrent des signes de recul dans leurs efforts de lutte contre la corruption, selon l’IPC 2019.
 
« L’analyse des résultats révèle que les pays dans lesquels les élections et le financement des partis politiques sont perméables à une influence indue de la part d’intérêts particuliers sont moins en mesure de lutter contre la corruption », relève Transparency International.
 
« La frustration face à la corruption du gouvernement et le manque de confiance dans les institutions témoignent de la nécessité d’une plus grande intégrité politique », a déclaré Delia Ferreira Rubio, Présidente de Transparency International. « Les gouvernements doivent s’attaquer de toute urgence au rôle corrupteur des grosses sommes d’argent dans le financement des partis politiques et à l’influence indue qu’elles exercent sur nos systèmes politiques. »
 
L’IPC note 180 pays et territoires selon leurs niveaux perçus de corruption dans le secteur public, en s’appuyant sur 13 évaluations d’experts et enquêtes menées auprès de chefs d’entreprises. Cet indice utilise une échelle de zéro (fortement corrompu) à 100 (très peu corrompu).
 
Selon Transparency, « plus des deux tiers des pays ont un score inférieur à 50, le score moyen se situant seulement à 43. Depuis 2012, seuls 22 pays ont considérablement amélioré leurs scores, dont l’Estonie, la Grèce et le Guyana, et 21 pays ont sensiblement régressé, parmi lesquels l’Australie, le Canada et le Nicaragua ».
 
« Nos recherches montrent que plusieurs des économies les plus avancées ne peuvent se permettre de faire preuve de complaisance si elles veulent maintenir leur élan de lutte contre la corruption. Quatre pays du G7 obtiennent des résultats inférieurs à ceux de l’an dernier : le Canada (-4), la France (-3), le Royaume-Uni (-3) et les États-Unis (-2). L’Allemagne et le Japon n’ont connu aucune amélioration, tandis que l’Italie a gagné un point », note l’ONG.

L’ONG relève que « les pays où les réglementations sur le financement des campagnes sont complètes et systématiquement appliquées ont un score moyen de 70 sur l’IPC, alors que les pays où ces réglementations sont soit inexistantes, soit mal appliquées n’obtiennent respectivement qu’une moyenne de 34 et 35 ».

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