Les prix du pétrole ont un peu progressé vendredi en dépit de la publication de données indiquant que la croissance de la Chine était au plus bas en près de 30 ans.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s’est établi à 64,85 dollars à Londres, en hausse de 0,4% ou 23 cents.
A New York, le baril américain de WTI pour février a grappillé 0,03% ou 2 cents à 58,54 dollars.
La croissance chinoise pour 2019 a été mesurée à 6,1% par le Bureau national des statistiques (BNS), qui a publié ses chiffres vendredi. Il s’agit du rythme le plus faible en près de trois décennies et d’un fort recul par rapport à 2018, où la croissance s’était affichée à 6,6%. « Cette nouvelle a contrebalancé l’optimisme ayant suivi l’accord de phase un (entre la Chine et les États-Unis, NDLR) signé mercredi« , a indiqué Balint Balazs de Schneider Electric dans une note. « La deuxième économie mondiale a connu des problèmes en raison des tarifs douaniers américains, mais aussi en raison d’une baisse des dépenses intérieures de consommation« , a poursuivi l’expert.
Le rythme de croissance est toutefois conforme aux prédictions d’analystes sondés par l’AFP et dans l’objectif de 6% à 6,5% fixé par le gouvernement en début d’année dernière.
Les données du BNS montrent de plus « une demande forte en pétrole brut avec un niveau record d’activité des raffineries de 13,04 millions de barils par jour, en hausse de 7,6% sur un an« , a noté Al Stanton, de RBC, ce qui « compense » les chiffres de la croissance.
Par ailleurs, les investisseurs ont bien accueilli la forte hausse (+16,9%) sur un mois en décembre des mises en chantier de logements aux États-Unis, qui ont atteint leur plus haut niveau depuis décembre 2006.
De lundi à vendredi, les prix de l’or noir ont peu évolué. Le Brent a cédé 0,2%, et le WTI a lâché 0,85%, la semaine ayant été marquée par la signature, mercredi, d’un accord commercial préliminaire entre Washington et Pékin et, moins de 24 heures plus tard, par la ratification aux États-Unis du nouvel accord de libre-échange nord-américain. « Les prix du pétrole se sont stabilisés cette semaine, l’optimisme sur le front commercial, le ralentissement des tensions géopolitiques et des chiffres encourageants sur les deux premières économies mondiales ont réduit les inquiétudes sur un niveau de demande plus faible en pétrole« , a résumé Lukman Otunuga, analyste de FXTM.
Afp