L’avocat et militant des droits humains, Me Mostefa Bouchachi a estimé ce vendredi qu’après 48 semaines de protestation populaire, « rien n’a changé » et que le système est toujours le même, il s’est fait recycler rien d’autres. L’avocat a affirmé que la révolution populaire se poursuivra avec la même détermination et pacifisme.
« Il n’y a pas de signes qui montrent qu’il y a une véritable volonté de répondre aux revendications des Algériennes et Algériens », a-t-il déclaré au micro de Berbère Télévision lors de la marche du 48e vendredi à Alger.
« C’est bien dommage, car, nous avions une véritable chance d’aller vers une vraie démocratie à travers des élections acceptées », a regretté Me Bouchachi, estimant que « nous sommes en train de rater une nouvelle chance qui consiste en la façon dont répondra le système aux revendications du peuple et la transition vers la démocratie ».
« Les arrestations, la restriction pour les Algériens d’accéder à la capitale, l’empêchement des Algériens de transmettre leurs idées à travers les médias publics et les médias audiovisuels privés, le fait que toute personne ayant une position contraire à celle du régime et qu’elle ne peut pas donner une conférence n’importe où dans la République, confirme qu’il n’y a eu aucun changement et que le système refuse que la source du pouvoir soit le peuple algérien », a-t-il déclaré.
Me Bouchachi estime que cette « révolution pacifique et bénite poussera le système à répondre aux revendications du peuple ».
Concernant le dialogue que veut lancer le président de la République Abdelmadjid Tebboune, l’avocat a expliqué qu’avant de lancer le dialogue, le système devrait d’abord donner des garanties à travers notamment la levée des restrictions sur la circulation des personnes et l’accès à la capitale, aussi, l’ouverture des médias, cesser les arrestations, la libération des détenus d’opinion. « Le système qui se comportera de cette façon, il montrera qu’il y a une volonté de répondre aux revendications des Algériens », a-t-il dit.
« Avant toutes consultations ou dialogue, il faut que le système exprime sa bonne volonté, donne des garanties. Car, ce sont des décisions qui n’ont pas besoin de consultations, notamment en ce qui concerne la libération les détenus d’opinion, la levée des barrages sur la capitale, ainsi que l’ouverture des médias pour tous les Algériens pour qu’ils puisse exprimer leurs opinions », a-t-il expliqué.
Me Bouchachi veut voir ces garanties concrétisées sur le terrain pour sentir qu’il y a une bonne volonté de la part du système pour le dialogue, les consultations ou les négociations.
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