Le Groupe de la Banque africaine de développement a organisé, lundi 13 janvier à Abidjan, un atelier afin d’exposer son approche du financement du secteur privé par le biais de sa nouvelle politique en matière d’opérations non souveraines, dite « politique des ONS ».
Cette politique fournit le cadre général et les modalités requises permettant à la Banque d’octroyer des prêts et de réaliser des investissements, sans garantie souveraine, aux entités privées et publiques qui respectent les conditions d’admissibilité spécifiques aux termes non concessionnels.
Des représentants gouvernementaux, des diplomates, des représentants du secteur privé, des organisations partenaires et de la société civile ont pris part à cet atelier, tenu à Abidjan. Les hauts dirigeants de la Banque ont intéressé les parties prenantes et les partenaires clés à sa prise de position en faveur du développement du secteur privé en Afrique.
« Sur une base annuelle, nos prêts au secteur privé à des fins d’investissement ont considérablement augmenté, passant d’environ 300 millions de dollars il y a une dizaine d’années à plus de 2 milliards de dollars aujourd’hui, ce qui en fait le segment des opérations de la Banque, dont la croissance est la plus forte », a déclaré Charles Boamah, le vice-président principal du Groupe de la Banque, dans son discours d’ouverture.
« Dans l’ensemble, nous aurons une approche axée sur une attention plus grande aux besoins de nos clients, tout en devenant plus réceptifs et efficaces, compte tenu du parti que nous tirons de notre présence sur le terrain dans les pays membres régionaux », a-t-il ajouté.
À travers ses divers instruments et plateformes, dont l’Africa Investment Forum, la Banque continuera à s’engager dans l’identification et le développement de projets viables sur le continent, avec ses partenaires du secteur privé.
Souleymane Diarrassouba, le ministre du Commerce et de l’Industrie ivoirien, a exposé les interventions de son gouvernement visant à soutenir la croissance des investissements dans le secteur privé, y compris les mesures d’incitation et le maintien d’un mécanisme de consultation solide avec l’exécutif.
« Il ne fait aucun doute que le secteur privé est le véritable moteur de la croissance à travers lequel nous créerons des emplois et des revenus décents », a déclaré le ministre. Les interventions du gouvernement ont abouti à des résultats positifs, notamment à un taux de croissance économique moyen de 8 % au cours des huit dernières années, et à une augmentation du PIB par tête à 1 700 dollars, contre moins de 1 500 dollars en 2015.
Le Conseil d’administration de la Banque a approuvé la nouvelle politique afférente aux ONS le 12 septembre 2018. Pour Victoria Chisala, directrice intérimaire de la Banque africaine de développement en charge du Département des stratégies et des politiques opérationnelles, cette politique « reflète l’évolution et la croissance de l’innovation de la Banque dans les opérations non souveraines, en prenant en compte les nouvelles réalités du continent et de l’économie mondiale. »
Le lancement a été suivi d’une séance de contacts entre entreprises, qui a créé des possibilités de réseautage fructueux entre les experts techniques de la Banque en charge des opérations non souveraines et les acteurs du secteur privé, et a permis de délimiter des domaines de partenariat communs.
La Banque soutient les entreprises privées en effectuant directement des prêts, des investissements en capitaux propres et des activités d’intermédiation. La Banque compte également mieux utiliser d’autres instruments tels que les garanties, les facilités de financement du commerce et l’assistance technique dans sa recherche d’une plus grande efficacité en matière de développement.
Des ateliers d’information et de diffusion similaires sur la politique des ONS se tiendront à travers le continent au cours de l’année à venir.
Source : BAD