Le front des forces socialistes (FFS) a réagi aux premières actions menées par le nouveau système au pouvoir, indiquant que ce qui est en train de se faire est une tentative « d’imposer une feuille de route visant à maintenir le statu quo avec des apparences de changement sans que rien ne change véritablement dans la nature du pouvoir, foncièrement antidémocratique et antisocial ».
Dans un communiqué rendu public, ce lundi, le secrétariat général du FFS a indiqué que, le régime actuel demeure « sourd aux aspirations du peuple ». Il serait, toujours selon le même communiqué, « soucieux de pérenniser son emprise sur la société, se contente d’une façade faussement démocratique en organisant une farce électorale pour doter l’Etat d’une gouvernance civile d’apparence légale, sans pouvoir réel, avec un président illégitime, un gouvernement du même système et les mêmes pratiques autoritaires».
Affirmant ses reproches au pouvoir, le FFS a donné plusieurs exemples, à l’instar de la révision annoncée par le président de la République de la constitution. Cette révision est réalisé selon la même source dans un « processus démocratique engagé pour apporter des amendements à la constitution, avec une rédaction par des experts sous la dictée du pouvoir, son adoption par une Assemblée illégitime et impopulaire et sa consécration par un référendum sous le contrôle de ce même régime, et ce, quel que soit le taux de participation qu’on sait d’avance quasiment nul».
Il cite aussi «la poursuite des mesures de répression et des arrestations arbitraires, le refus de toute libération inconditionnelle des détenus politiques et d’opinion et le non abandon des poursuites judiciaires».
Face à ce constat, le FFS appelle les Algériennes et les Algériens à « poursuivre leur révolution pacifique jusqu’à la réalisation de ses objectifs et dénonce toutes les manœuvres qui visent à étouffer les revendications de la révolution pacifique du peuple algérien, qui aspire à un changement radical du système et non à un ravalement de façade ».
Dans ce sens, il a considéré que « les exigences de cette révolution pacifique, sur le plan politique, économique, social, culturel, ne peuvent être satisfaites que dans le cadre d’une transition démocratique pour instaurer un Etat de droit civil, démocratique et social».
Le vieux parti de l’opposition rappelle que « les revendications légitimes du peuple ne peuvent être satisfaites que par l’élection d’une Assemblée nationale constituante dont la mission est l’élaboration d’une nouvelle Constitution consensuelle adoptée par un référendum populaire, prélude à l’avènement de la deuxième république qui est la seule perspective de sortie de crise».