Les prix du pétrole restaient solides vendredi en début d’échanges européens, conservant l’essentiel des gains notables enregistrés jeudi et la dynamique positive de ces derniers jours, rapporte l’agence Suisse, awp.
Peu avant 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 50sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en très léger repli de 14 cents par rapport à la clôture de jeudi. Il a atteint en cours d’échange, son niveau le plus élevé depuis le 22 juin avec plus de 50 dollars le baril.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WT.) pour la même échéance était quasi stable à 48,18 (-4 cents par rapport à la clôture de jeudi). Il est monté vendredi jusqu’à son record de vigueur depuis le 4 juillet.
Les analystes de Commerzbank notaient qu’aucune nouvelle ne justifiait la nette hausse des cours de jeudi et jugeaient « qu’en ce moment, l’absence de mauvaise nouvelle suffit à faire monter les prix« .
Les cours profitent depuis plusieurs jours de la baisse des stocks américains de brut, annoncés mercredi par le département américain de l’Energie (DoE), mais aussi des discussions préalables à une réunion informelle de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP), prévue en marge du Forum International de l’Énergie du 26 au 28 septembre à Alger.
Des rumeurs évoquent des velléités de gel de production pour soutenir les cours, déprimés depuis deux ans, même si la plupart des analystes ne croient pas que le cartel parvienne à l’unanimité nécessaire sur ce sujet.
Olivier Jakob, de Petromatrix, notait de son côté que la hausse des cours du brut enregistrée jeudi n’était intervenue que pendant les heures américaines d’échanges, à l’instar des jours précédents, et pas pendant les échanges européens.
« Si le marché tient compte des craintes d’un gel de la part de l’OPEP, ces craintes ne semblent pas prises en compte en dehors des heures américaines d’échanges » a-t-il relevé.
Les investisseurs se tournaient par ailleurs peu à peu vers la publication des indicateurs de fin de semaine, et notamment le décompte hebdomadaire des puits de forage en activité aux États-Unis qu’annoncera plus tard dans la journée le groupe privé Baker Hughes.
Ces données ont fait état d’une augmentation lors des sept dernières semaines, renforçant les craintes de sur-approvisionnement à terme du marché.
Ces données ont fait état d’une augmentation lors des sept dernières semaines, renforçant les craintes de sur-approvisionnement à terme du marché.
« La dernière fois qu’il y a eu une série de huit semaines consécutives, c’était il y a un peu plus de deux ans« , juste avant que les cours qui flirtaient à l’époque avec les 100 dollars n’entament leur dégringolade, prévenaient les analystes de Commerzbank, d’après lesquels « la hausse du cours de pétrole.