D’importants défis attendent l’Algérie imposés par le devoir de la sauvegarde de l’indépendance et la préservation de sa souveraineté nationale. Pour le professeur Abderrahmane Mebtoul, les événements actuels, doivent trouver une solution rapide afin d’éviter une récession économique avec des incidences dramatiques sur le plan social, souvent oublié avec le retour inévitable au FMI courant 2022.
Selon lui, l’Algérie ne peut continuer avec cette trajectoire économique suicidaire où tout repose sur la rente des hydrocarbures et fonctionnant selon les lois de finances 2019/2020 entre budget de fonctionnement et équipement sur un cours de 98/100 dollars le baril.
Et un des défis majeur pour le président de la république, Mr Abdelmajid Tebboune est de réaliser, selon lui, la transition énergétique dans le cadre d’une vision stratégique.
Le professeur propose dans ce sens d’améliorer l’efficacité énergétique par une nouvelle politique des prix (prix de cession du gaz sur le marché intérieur (environ un dixième du prix) occasionnant un gaspillage des ressources qui sont gelées transitoirement pour des raisons sociales.
Il suggère aussi de développer les énergies renouvelables combinant le thermique et le photovoltaïque avec pour objectif d’ici 2030, produire, 30 à 40% de ses besoins en électricité à partir des énergies renouvelables où selon des études de l’Université des Sciences et Technologies d’Alger (USTHB), le potentiel photovoltaïque de l’Algérie est estimé à près de 2,6 millions de térawattheures (TW/h) par an, soit 107 fois la consommation mondiale d’électricité et en énergie éolienne, l’Algérie bénéficie aussi d’un potentiel énergétique important, estimé à près de 12 000 térawatts/heure (TWh) par an.
Enfin pour le professeur, la nouvelle loi des hydrocarbures n’aura une efficacité réelle que si elle s‘insère dans le cadre d’une vision stratégique de la transition énergétique afin de favoriser le développement multidimensionnel fondé sur la bonne gouvernance et le primat du savoir.