Revoilà Karim Younes, l’homme qui a conduit l’Instance nationale pour le dialogue et la médiation, chargée d’organiser des consultations au sein de la société civile, des partis politiques et des représentants du Hirak.
Remis en selle à la faveur de l’élection d’Abdelmadjid Tebboune, l’ancien président de l’APN, Karim Younes, estime que le dialogue auquel a appelé le président est une « continuité » de celui qu’il avait mené à travers l’Instance de dialogue.
Dans une déclaration faite ce lundi 16 décembre 2019, au site TSA, Karim Younes a indiqué que « le dialogue à venir est la continuation du premier dialogue qui a permis l’installation de l’Autorité de contrôle des élections et l’élection d’un nouveau président de la République ».
« Nous avons terminé notre travail, et l’ANIE aussi. Il est plus raisonnable que le nouveau président élargisse le dialogue et ouvre la porte à ceux qui n’ont pas participé aux premières consultations », a-t-il affirmé.
Il convient de souligner que Karim Younes avait remis, le 8 septembre dernier, au chef d’Etat par intérim, le rapport final de l’Instance relatif au processus de dialogue et de médiation engagé avec les partis politiques, les représentants de la société civile et les personnalités nationales. Ce dialogue a été largement contesté et rejeté par les manifestants et l’opposition.
A ce propos, Karim Younes explique le rejet de ce dialogue par le refus du pouvoir de satisfaire les sept conditions posées par l’Instance pour la réussite des consultations.
« Nous avions déjà fixé sept conditions, dont la libération des détenus du Hirak, l’ouverture de la capitale à ceux qui veulent manifester, la levée des restrictions sur les médias et le départ du gouvernement de Bedoui. Je n’ai pas renoncé à mes idées, et je n’ai pas changé », a-t-il indiqué.
il a ajouté que que l’instance du dialogue avait fait de son mieux, tout en pensant que « les circonstances sont maintenant favorables pour que ces conditions soient réalisées ».