La section algérienne de l’ONG Amnesty International a lancé ce mercredi une pétition afin de demander au Gouvernement de « respecter le droit de manifester pacifiquement ».
La directrice pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord de l’ONG fait état d’une intensification de l’offensive contre la liberté d’expression et de réunion depuis le lancement de la campagne présidentielle. Outre les citoyens arrêtés pour avoir exprimé leur rejet d’un des candidats dans leurs wilayas, le Hirak sort tous les jours un « carton rouge » contre la tenue même du scrutin tous les jours, dans plusieurs wilayas et à l’étranger. Une mobilisation réprimée à coups de matraques, de gaz lacrymogène et d’interpellations arbitraires, qui laisse en effet craindre un sommet de violence.
Rappelant qu’au moins 300 personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette répression rien qu’au cours du mois écoulé, Amnesty Algérie invite les pétitionnaires à « profiter de ce moment d’influence [le Hirak] pour exiger des changements ».