L’Office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers (ONIL) a arrêté l’approvisionnement de quatre laiteries en poudre de lait, destinée à la production de lait pasteurisé au prix soutenu, pour non respect de Loi, rapporte lundi l’agence officielle citant le directeur du soutien auprès de cet organisme public.
Cette décision est due au non respect par ces laiteries (dont le nom n’a pas été divulgué), des « conventions signées avec l’ONIL, les engageant à l’exploitation exclusive de la poudre de lait dans la production de lait pasteurisé, dont le prix est soutenu et fixé à 25 da le sachet », a indiqué Tarek Benhocine.
Il a ajouté que ces laiteries, qui ne bénéficieront plus à l’avenir de la poudre de lait, « utilisaient cette dernière (poudre de lait) dans la fabrication de produis dérivés du lait », ce qui est, a-t-il souligné « en contradiction avec la législation régissant cette activité économique ».
Le responsable a fait part, au titre des actions initiées en vue de mettre un terme à ce type de « dépassements » à l’origine de « perturbations dans la distribution du lait », a-t-il dit, « de l’organisation de visites surprises, en coordination avec les directions des wilayas, au niveau des laiteries bénéficiant de l’approvisionnement en poudre de lait ».
Ces visites visent la « vérification, sur place, de l’utilisation de la poudre de lait conformément à la loi », a-t-il souligné. Sachant que le ministère du Commerce avait promulguée en 2017, de concert avec le ministère de l’Agriculture, un décret exécutif interdisant le changement d’orientation de la poudre de lait soutenue destinée aux familles.
Selon M. Benhocine, l’ONIL distribue une moyenne mensuelle de prés de 8000 tonnes de poudre de lait, au profit des laiteries du pays. « Un volume sujet à des changements chaque année », a-t-il observé.
A noter, également, que l’ONIL a enregistré une hausse sensible des quantités de lait produites, à l’échelle nationale, durant ces dix dernières années. La « production nationale de lait a atteint les 850 millions de litres, contre 350 millions de litres en 2009 », a indiqué M. Benhocine, estimant néanmoins qu’elle demeure « en deçà des besoins nationaux, en la matière » a-t-il indiqué.