Après ses propos violents tenus hier au conseil de la nation, ayant provoqué un tollé sur les réseaux sociaux et suscité des réactions de personnalités politiques, le ministre de l’intérieur Salaheddine Dahmoune a tenté de rectifié le tir.
Dans une publication postée sur sa page Facebook, le ministre a accusé « certains médias » et les « réseaux sociaux », d’avoir dévié de leurs sens ses propos.
Il a affirmé qu’il n’a pas visé « le mouvement politique en cours depuis des mois en Algérie » et que ses déclarations ont ciblé ceux qui servent des agendas étrangers, qui ont fait « exprès d’internationaliser les affaires internes de l’Algérie auprès du Parlement européen et d’ONG internationales en leur donnant la chance de s’ingérer dans nos affaires internes ».
Le ministre a utilisé encore les qualificatifs de « pseudo Algériens, de traîtres et de pervers ».
Tout en dénonçant « la déviation de ses déclarations pour essayer de tromper l’opinion publique », Dahmoune a réitéré son appel aux citoyens à la vigilance face à ce qui se trame contre le pays de la part de certaines parties qui ne ratent aucune occasion pour détourner l’opinion nationale de la date cruciale des élections (Présidentielle du 12 décembre, NDLR).
Hier, Dahmoune a commis un grave dérapage. Dans une déclaration relayée par plusieurs chaînes de télévision privée, le ministre a qualifié les opposants à l’élection de « pseudos-algériens », de « traîtres », de « mercenaires », « pervers » et d’ »homosexuels » qui « véhiculent les idées restantes du colonialisme ».
Le ministre a indiqué que les élections du 12 décembre 2019 « donneront une leçon de l’unité du peuple algérien, de sa position seule et unique pour conserver l’indépendance de l’Algérie ».