L’Algérie réaffirme son engagement à poursuivre l’action au niveau régional afin de « renforcer le travail décent », a déclaré le ministre du Travail, Tidjani Hassan Haddam.
Le membre du gouvernement a participé à la 14e Réunion régionale africaine de l’Organisation internationale du travail (OIT) à Abidjan (Côte d’Ivoire). Il a fait état de « politiques publiques » conduites par l’État, qui favoriseraient « la création d’entreprises qui généreront, à leur tour, des postes d’emploi ». Des entreprises, dont il cite pour modèles les start-up activant dans le domaine de l’économie numérique et verte, qui « contribueront à la richesse et au développement ». En effet, le gouvernement algérien œuvrerait actuellement « à la mise en place de mécanismes plus incitatifs au profit des start-up ».
Il a, par ailleurs, rappelé que l’Algérie avait alloué, depuis son indépendance, d’importantes ressources financières au développement humain, et « consacre annuellement plus de 11% du PIB aux transferts sociaux ». De même, l’État « garantit à tous les citoyens la gratuité de l’accès à l’éducation et à la prise en charge sanitaire à travers tout le territoire national ». Sans compter le système national de la protection sociale qui « touche toutes les franges de la société, couvre tous les risques de la sécurité sociale et sauvegarde la dignité des catégories vulnérables de cette société ».
Il a toutefois omis de mentionner les soulèvements populaires qui embrasent le pays du fait de la même misère sociale qu’il prétend abolie. Pire, Haddam a vanté la détermination d’un gouvernement, qui lui reste à peine plus d’une semaine d’exercice, afin de s’adapter aux exigences de la nouvelle conjoncture politique, à renforcer « les espaces de libertés et les pratiques syndicales et démocratiques », affirmant que le pays « verra certainement un saut qualitatif en la matière, après les échéances électorales que connaîtra le pays ».
Curieuse déclaration de la part d’un élément du régime qui promet de plier bagage à la faveur de l’échéance électorale du 12 décembre.