Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Salim Labatcha a exprimé, ce samedi, la position de la centrale syndicale concernant l’élection présidentielle du 12 décembre prochain.
Salim Labatcha estime que c’est la solution à la sortie de la crise actuelle, assurant que l’UGTA ne soutiendra aucun candidat au prochain scrutin. « On ne soutiendra aucun candidat. Nous soutenons la solution de sortie de crise qui doit passer par les urnes », dit-il dans un entretien à TSA.
« Contrairement à d’habitude, où l’UGTA était réduite à un comité de soutien, cette fois-ci c’est différent. Nous n’avons pas le droit d’influer le choix de nos travailleurs et nos syndicalistes. Notre organisation syndicale est traversée par plusieurs courants politiques et chacun a le droit et la liberté de choisir », indique le SG de le centrale syndicale.
Concernant la marche organisée aujourd’hui à Alger contre la résolution du Parlement Européen dans les affaires internes de l’Algérie, Salim Labatcha explique « cette marche est une réponse très claire de la part des travailleurs et des citoyens algériens pour dire non à l’ingérence (…). »
Il estime que « le timing est bien choisi parce qu’ils ont compris que l’Algérie s’achemine vers des élections, et qu’ils n’ont plus aucune occasion d’appliquer leur agenda. Ils ont profité de cette occasion pour provoquer une ingérence du Parlement européen pour traiter la question algérienne et pour essayer de brouiller les cartes en Algérie. Ils veulent faire la même chose que dans les pays voisins comme la Libye. »
« C’est leur intérêt économique qui les intéresse. Et nous, nous leur dirons à travers cette marche, si les Algériens vous intéressent rendez-leur leur argent. Le meilleur soutien qu’ils puissent apporter au peuple algérien est qu’ils rendent l’argent détourné et qui est dans leurs banques », ajoute-t-il.
« D’ailleurs, ce sont eux les protecteurs de la issaba (bande). Ils ont de tout temps été un soutien au pouvoir en place avant le 22 février », dénonce-t-il. « Aujourd’hui, s’ils veulent l’intérêt des Algériens, qu’ils nous aident à revoir l’Accord d’association qui n’est pas bénéfique à l’Algérie et qui n’apporte rien à l’économie algérienne. Malheureusement, ils ont peur pour leurs intérêts en Algérie (…) », conclut-il.