Les réactions sur la récente résolution du parlement européen concernant l’Algérie continuent d’alimenter l’actualité. C’est le cas du professeur des universités Abderrahmamne Mebtoul qui estime que « l’Algérie sera ce que les Algériens voudront qu’elle soit : pour le prix Nobel de la paix 2020, pour AL Hirak algérien, pour son pacifisme.
Pour les professeur, les pays développés y compris avec ceux que l’Algérie entretient d’importantes relations commerciales notamment l’Europe, les USA, la Chine, la Russie certains pays arabes , notamment, ont une lourde responsabilité pour les fuites de capitaux et donc la corruption qui gangrène bon nombre de pays du Tiers monde, renvoyant à la faiblesse de contre pouvoirs, bloquant tout processus de développement, car s’il y a des corrompus, il y a forcément des corrupteurs et cela n’est pas propre à l’Algérie.
« Cela suppose une refonte profonde des relations internationales pour un monde plus moral, équilibré et solidaire à travers l’implication de la société civile non plus sur la vision jacobine centralisée mais sur des réseaux solidaires décentralisés, à travers une nouvelle gouvernance et la valorisation du savoir, piliers du développement du XXIème siècle », estime MMebtoul qui précise qu’il est persuadé qu’il est impérieux, à la fois pour notre population mais également pour nos partenaires étrangers, malgré toutes les insuffisances, que l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 se tienne dans une totale transparence.
Selon lui, afin d’éviter les erreurs du passé, l’administration à travers ses anciens réseaux toujours puissants, comme cela a été recommandé par le haut commandement de l’ANP, ne doit favoriser aucun des cinq candidats ce qui serait catastrophique pour le devenir du pays
« Mais nous devons être conscients que toute la société algérienne est fortement dépendante des recettes des hydrocarbures échappant à toute décision interne, que toute action extérieure négative ne peut aboutir que si le front interne est lézardé, s’il y a divorce entre le régime en place et sa population, s’il y a absence de communications objectives crédibles, vivant dans un nouveau monde avec la révolution du système des télécommunications », poursuit-il.
L’objectif, selon lui, étant d’avoir un gouvernement et un président légitime, qui ne sera qu’un début de la solution à la crise politique et économique que vit le pays dramatiquement.