Le candidat au scrutin de décembre prochain, Ali Benflis, a affirmé ce dimanche 24 novembre 2019, que pour sortir de la crise de légitimité, il faut aller vers des élections libres et transparentes auxquelles adhère le peuple algérien.
Invité à la radio Chaîne 3, le candidat propose une nouvelle constitution qui sera discutée au Parlement, avant d’être soumise à un référendum populaire. Il propose également un gouvernement d’ouverture politique qui sera constitué par les soutiens du candidat Ali Benflis, notamment les partis et les personnalités politiques, par les compétences nationales et par la société civile.
Interrogé sur sa candidature qui est perçue comme un moyen de légitimer les élections du 12 décembre prochain, tant décriées par une écrasante majorité du peuple, le candidat Ali Benflis a rappelé qu’il était dans l’opposition depuis le 5 mai 2003 et qu’il s’est présenté à l’élection de 2004 et celle de 2014 contre le président sortant, Abdelaziz Bouteflika.
Il estime qu’il était de son devoir d’aller aux élections qu’il juge comme acceptables, pour apporter des solutions, en réaffirmant au passage les points de son programme : une justice indépendante, instauration de la démocratie ouverture du champ médiatique, public et privé et une économie sociale de marché.
Interrogé sur son choix d’aller vers une nouvelle constitution, au lieu d’une constituante, le candidat Ali Benflis a souligné que l’Algérie n’avait pas de président depuis 2011 et aller vers une constituante ne ferait que prolonger cette situation d’un pays son chef.
S’agissant de la lutte contre la corruption, le candidat considère ce fléau comme « l’une des catastrophes les plus graves qu’ait connu le pays », ajoutant qu’il faut séparer l’activité politique de l’argent. Le candidat compte aussi sur la numérisation de la sphère économique pour lutter contre la corruption.
Questionné sur l’argent dilapidé, Ali Benflis a proposé des saisies conservatoires pour tous les biens acquis en Algérie par l’argent pillé, en attendant que la justice se prononce sur ces cas de détournement.
S’agissant de l’argent placé à l’étranger, Ali Benflis compte sur la convention des nations unies contre la corruption, ratifiées par l’Algérie. Il compte activer la diplomatie algérienne dans les pays où qu’il y a des dépôts d’argent. Ali Benflis souhaite recourir à des cabinets spécialisés pour récupérer cet argent.