Le candidat à la Présidentielle du 12 décembre prochain, Ali Benflis a affirmé, lundi depuis Souk Ahras, que le prochain Président qui sera élu par les Algériens doit « être rassembleur de tous les Algériens sans exclusion aucune, ni marginalisation, ou clientélisme comme il doit être à l’écoute de toutes les parties partisanes et opposantes », rapporte l’agence officielle.
Répondant à ceux qui s’opposent à l’organisation de la Présidentielle, le président du parti Talaie El-Houriyet a dit qu’aller aux élections était « la voie la plus sûre pour préserver le pays et garantir sa stabilité », appelant au « respect des opinions de ceux qui sont favorables à l’organisation des prochaines échéances ».
Le candidat à la magistrature suprême, qui s’est exprimé lors d’un meeting animé à la maison de la culture du centre-ville de Souk Ahras, au 2e jour de la campagne électorale, a mis en exergue l’importance de « la continuité de l’Etat », basée, a-t-il dit, sur « la confiance et la légitimité » accordées par le peuple, d’une part, et la souveraineté de ses institutions, d’autre part.
Réaffirmant que l’Algérie vit une crise grave dont le règlement nécessite du temps, il a fait état de « solutions d’urgence » contenues dans son programme électoral.
Abordant les principaux points contenus dans son programme, M. Benflis a cité l’élaboration d’une loi qui protège l’opposition, l’amendement de la loi relative aux partis politiques et la révision de la loi organique relative au régime électoral, après concertations avec toutes les parties.
Par ailleurs, il a insisté sur « la protection des deniers publics, l’activation du contrôle, la reddition de comptes et la rationalisation des dépenses à travers la réduction du budget de fonctionnement, outre le recouvrement des impôts des grands évadés fiscaux.
S’agissant du recours à l’endettement extérieur pour remédier à la baisse des réserves de change, M. Benflis a indiqué que « tout endettement doit se faire dans le cadre de la création de richesses, de l’investissement et de la réalisation d’infrastructures de base et non pour des projets secondaires ».
Quant aux libertés, le candidat a prôné « la liberté de la justice avec l’annulation du privilège de juridiction pour les personnes occupant de hauts postes de responsabilité ».
Evoquant le secteur de l’éducation, M. Benflis a promis « d’accorder un intérêt particulier à la famille de l’éducation, tous paliers confondus, selon la situation financière du pays », refusant de donner « de fausses promesses aux citoyens ».
S’adressant aux jeunes, le candidat Benflis s’emploie à leur accorder des postes de responsabilité et un statut particulier ainsi que la priorité dans le cadre de son programme.
Il s’engage également à accorder aux membres de la communauté algérienne établie à l’étranger des responsabilités pour gérer les affaires du pays.
Par ailleurs, M. Benflis a évoqué dans son allocution l’histoire et les grands dirigeants de la wilaya de Souk Ahras durant la Guerre de libération nationale, dont Badji Mokhtar tombé au champ d’honneur.
Il a déploré « la marginalisation » dont souffre la wilaya, affirmant qu’il « sera au service des habitants de la wilaya et de tous les Algériens en vue d’améliorer leur situation ».