Le candidat à la Présidentielle Ali Benflis a été l’invité de la chaîne El Bilad, où il a abordé quelques points de son programme économique.
Interrogé sur la chute, fin 2020, des réserves de change à 51,6 milliards de dollars, il a pointé du doigt les niches fiscales potentielles, notamment les surfacturations dans le commerce extérieur. Une « manipulation » la lutte contre laquelle pourrait réduire les dépenses de l’État à hauteur de 30%, a estimé l’ex-chef du Gouvernement. Pour ce faire, ce dernier compte s’assurer que les Douanes et de la Justice « jouent leurs rôles ».
Autre niche fiscale, les impôts non-collectés toujours en raison des « manipulations de la Bande et ses acolytes ». Les seuls impôts collectés restent ceux prélevés à la source des revenus des fonctionnaires et des travailleurs, poursuit Ali Benflis. De même, il a promis de s’attaquer à la question de l’économie informelle. Une opération pour laquelle il « ouvrira le dialogue » et intégrera l’argent aujourd’hui hors circuit officiel en procédant « rationnellement » et par la « persuasion ».
Un autre point phare du futur programme économique du candidat : la révision du « train de vie de l’État », les dépenses publiques non-lucratives. Un « gaspillage » qui peut être réduit de 30% à 40%, selon lui. Passant aux subventions, Benflis a jugé qu’ils ne bénéficiaient le plus souvent aux destinataires principaux. Les plus lésés sont ainsi les retraités et les travailleurs à faibles revenus, et « c’est eux qui doivent recevoir en priorité l’aide de l’État ».
Son modèle économique aux airs d’oxymore
Pour le candidat à la Présidentielle, « l’Algérie n’a plus de modèle économique depuis la fin de la présidence de Houari Boumediene ». Un manque de visibilité sur son avenir économique a depuis fait défaut au pays. Chose pour laquelle Benflis proposera un programme économique « d’urgence » qualifié de ce qui sonne comme un oxymore : économie de marché sociale.
Cette économie aura pour deux piliers la liberté d’initiative et la solidarité sociale. « Qu’il soit agriculteur ou commerçant, l’Algérien aspire à une liberté d’initiative absolue » tout en méprisant la « hogra », l’injustice, et ne souhaitant pas que « se propage la pauvreté ». Ainsi, l’ex-premier ministre compte « lever les contraintes sur l’investissement national et étranger » et « dépolitiser l’acte économique ». Il fait référence, à ce titre, à la politique des deux poids deux mesures régissant le paysage économique jusqu’aujourd’hui.
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