L’exploration de nouvelles réserves d’hydrocarbures, l’axe principal du projet de loi sur les hydrocarbures, est devenue « un impératif urgent pour l’Algérie », a déclaré le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab à l’APN.
Le projet de loi sur les hydrocarbures est encore en discussion aujourd’hui à l’Assemblée Populaire Nationale. Un texte qui vise à retrouver « la place de choix » qu’avait l’Algérie sur le marché mondial de l’énergie, argumente le ministre.
Ce nouveau cadre juridique est rendu nécessaire par le recul de l’exploration en Algérie. En effet, Sonatrach n’arrivera pas à assumer seule « les charges colossales » de cette activité, n’ayant pas procédé, ces vingt dernières années aux investissements suffisants à son développement.
En effet, les investissements annuels moyens à la charge de la compagnie nationale avait grimpé de 370 millions de dollars entre 2000 et 2009 à 1,67 milliards USD entre 2010 et 2016. Mohamed Arkab y voit l’impact des lois régissant le secteur.
Le désintérêt des compagnies étrangères
Ainsi, pas moins de 83 contrats avaient été signés, dans le cadre de la loi de 1986, dont 20 demeurent en vigueur à ce jour. L’Algérie a continué à capter les investissements étrangers, suite à l’amendement de 1991, avec la signature de 50 contrats de recherche et d’exploitation entre la Sonatrach et 30 partenaires étrangers, toujours d’actualité également. Mais depuis l’amendement de 2005, sous l’égide de Chakib Khelil, le nombre de nouveaux contrats a baissé : sur un total de 67 blocs soumis à la concurrence depuis 2008, l’Algérie n’a reçu que 19 offres et conclu 13 contrats seulement.
Les réserves conventionnelles primaires étaient déjà alors épuisées à 60%. Ce qui n’a pas été sans accentuer le désintérêt des compagnies étrangères pour l’investissement dans les activités d’exploration pétrolière en Algérie. D’autant que la demande interne enregistre une hausse « sans précédent », explique Arkab, et où le marché européen connait « une féroce concurrence imposée par les plus grands producteurs ».