Les prix du pétrole ont terminé la semaine en nette progression vendredi, tirés par des informations de presse suggérant des développements sur le front commercial et par plusieurs indicateurs jugés rassurants par le marché.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, s’est établi à 60,72 dollars à Londres, en hausse de 3,5% ou 2,07 dollars par rapport à la clôture de jeudi.
A New York, le baril américain de WTI pour décembre a grimpé de 3,7% ou 2,02 dollars à 56,20 dollars.
Les prix du pétrole, déjà en hausse, ont fortement accentué leurs gains en deuxième partie de séance après des informations de presse selon lesquelles Pékin et Washington sont parvenus à un consensus sur un accord commercial partiel. « L’appel téléphonique entre la Chine et les Etats-Unis semble s’être bien passé et avoir été constructif. Il semble que l’accord de phase 1 soit en bonne passe d’être certifié. Le marché a fini la semaine avec un appétit retrouvé pour le risque », a noté Ryan McKay de TD Securities. De son côté, Larry Kudlow, le principal conseiller économique du président américain, a annoncé que les négociations ont « fait énormément de progrès, mais ne sont pas bouclées ».
Plus tôt dans la journée, le pétrole avait été porté par plusieurs indicateurs de bonne tenue, interprétés comme des signes rassurants pour l’économie mondiale.
L’économie américaine a ainsi continué à embaucher à un rythme soutenu en octobre malgré une légère remontée du taux de chômage, due en partie aux effets de la longue grève chez General Motors.
Selon le rapport mensuel du département du Travail publié vendredi, l’économie a créé 128.000 emplois en octobre, plus que prévu par les analystes.
En Chine, l’activité manufacturière a connu un rebond inattendu au mois d’octobre, selon l’indice des directeurs d’achat (PMI) pour le secteur manufacturier calculé par le cabinet IHS Markit pour le groupe de médias Caixin.
Sur la semaine, le Brent (-0,06%) et le WTI (-0,81%) se sont toutefois légèrement repliés.
Pour Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank, ce recul a notamment été alimenté par des informations de presse sur une hausse de la production des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de 690.000 barils par jour en octobre pour atteindre 29,6 millions de barils par jour. « Ce n’est pas une surprise, » a commenté l’expert, « car l’Arabie saoudite a été capable de revenir à un niveau de production normal après l’interruption partielle de septembre. » « Cela illustre le besoin (de l’Opep) de réduire une fois de plus sa production » à l’issue du prochain sommet à Vienne en décembre, avait-il conclu. La brusque remontée des stocks de brut aux Etats-Unis, constatée mercredi dans un rapport hebdomadaire très suivi, a aussi pesé sur les cours de l’or noir.
Afp