L’Algérien a consommé 500 kgs par an de ciment durant ces dix dernières années, a indiqué ce mardi M. Khaber Laid, le P-dg de la société des Ciments (GICA) d’Ain El Kebira, lors du salon Hassi Messaoud Expo 2019.
M. Khaber Laid a indiqué qu’il y a « un peu ralentissement de la demande nationale ». Il a en effet réfuté le chiffre de 20% de la baisse expliquant que de nouvelles cimenteries sont entrées sur le marché.
Il cite à titre d’exemple la cimenterie de Biskra qui a produit, selon lui, 7 millions de tonnes cette année la cimenterie de sigus entrée en production cette année, et qui produit 2 millions de tonnes par an.
Il a également réfuté l’idée d’une surproduction du marché, expliquant qu’il y a un équilibre de marché. « On va satisfaire le besoin national » qui est autour de 26 millions de tonnes par an, a-t-il rappelé.
Depuis quelques années, l’Algérie n’importe plus de ciment et exporte notamment vers l’Afrique. « Il n’y a plus d’importation, le besoin national est satisfait à 100% par la production, a-t-il souligné, précisant qu’on devrait saisir cette opportunité pour que le ciment devienne un produit phare à l’export « qui permettra une « substitution aux hydrocarbures ».
M. Laid souhaiterait que cet excédent de production soit utilisé dans la construction de chaussées bitumineuses, puisque l’Algérie importe aujourd’hui du bitume pour construire ses routes.
Interrogé sur la crise du bâtiment en Algérie, M. Laid explique que le groupe GICA arrive à écouler son produit sur le marché normalement. « On ne perd pas d’argent », a-t-il indiqué, tout en admettant que certaines cimenteries du groupe soient confrontées à des difficultés.
Déséquilibre du marché et hausse de l’offre
Il explique ce déséquilibre du marché par une hausse de l’offre, citant la cimenterie de Tebessa qui dispose d’une capacité de production de 7 millions de tonnes. M. Khaber Laid préfère plutôt parler d’une baisse conjoncturelle, limitée dans le temps.
Il a ainsi indiqué que le transporte joue un rôle important dans le secteur en interne et même à l’export. « Le transport est devenu un facteur qui fait qu’une cimenterie vend plus qu’une autre. Le transport aujourd’hui edt un facteur déterminant pour la vente du ciment »,a-t-il indiqué.
« C’est pourquoi on attend les pouvoirs publics qui vont apporter une aide » à travers une subvention « du transport terrestre jusqu’à 50% », a-t-il souligné.
Exportation et le ciment pétrolier
Évoquant les exportations, M. Laid a indiqué que le groupe GICA a ainsi exporté plus de 420.000 tonnes de ciment au premier semestre de cette année. « Nous sommes novices à l’export. On est en train d’apprendre », a-t-il indiqué.
Questionné sur les nouveaux produits du groupe, M. Laid a indiqué que le groupe propose du ciment pétrolier on a obtenu le certificat en juillet dernier. C’est un produit homologué. Le groupe envisage même d’exporter le ciment pétrolier, au regard du rapport qualité prix, « on est très compétitif sur le marché international ».