Dimanche : Plaintes de Total et Repsol, Sonatrach promet de riposter
Le groupe Sonatrach va mobiliser ses avocats pour défendre sa cause dans l’affaire qui devrait l’opposer prochainement au français Total qui a décidé de recourir à l’arbitrage international pour réclamer des dédommagements suite à l’application de la loi de 2006 sur les superprofits. L’information est rapportée par El Watan dans son édition de dimanche. Dans un communiqué rendu public et publié par le journal, Sonatrach déclare rester «ouverte à la recherche de solutions acceptables de ce différend commercial» tout en affirmant qu’elle «mobilisera, pour protéger ses intérêts, tout son potentiel pour répondre efficacement à cette situation».
D’après El Watan, le groupe Sonatrach ne manque cependant pas de relever que le français Total est peu présent en Algérie en comparaison aux autres groupes internationaux et que les dédommagements réclamés sont, de ce fait, plutôt modestes. Sonatrach fait observer que «les droits à enlèvements de Repsol et Total réunis sur Tin Fouyé Tebenkort (TFT), sur la base d’un prix de 50 dollars par baril, représentent moins de 0,3% de la production totale en Algérie».
Une précision qui selon le journal rejoint les informations publiées par la presse française, selon laquelle les sommes réclamées par Total — dont la présence en Algérie ne représente qu’environ 1% de ses multiples contrats à travers le monde — sont évaluées à quelques centaines de millions de dollars.
Lundi : Industrie pharmaceutique : l’autosuffisance à 70% est-elle possible ?
L’Algérie a engagé depuis 2009 une politique de réduction de sa facture d’importation de médicaments d’après le Soir d’Algérie qui précise que la première mesure était d’interdire l’importation des médicaments fabriqués localement et inciter à l’investissement local. Quant à l’objectif, c’est d’atteindre une couverture de 70% de nos besoins par la production locale. Sommes-nous sur la bonne voie pour gagner ce pari ? S’interroge le journal qui affirme que le ministère de la Santé s’est fixé l’objectif des 70% sur trois aspects. Il s’agit d’atteindre une autosuffisance de 70% de nos besoins en médicaments en termes de valeur, de volume et de nomenclature. Le premier objectif, étant en termes de valeur, est en voie d’être atteint, se félicite-t-on au ministère de la Santé. Le département de Abdelmalek Boudiaf estime d’ailleurs atteindre cet objectif d’ici 2017. En termes de volume, par exemple sur 100 médicaments consommés, 70 sont fabriqués localement, ce n’est pas encore gagné.
Pour atteindre ces objectifs, poursuit le quotidien, le ministère de la Santé a engagé une politique pour la promotion de la production locale. Ainsi, il prévoit le démarrage de nouvelles unités de production au cours de cette année en plus d’une centaine déjà existantes.
100 unités sont en cours de réalisation avec une capacité totale supérieure à la capacité actuelle. «En valeur donc, l’objectif d’atteindre la couverture de 70% de notre marché par la production locale sera atteint d’ici 1 à 2 années et au rythme actuel de croissance», estime-t-on au ministère de la Santé.
Mardi : Logement, la colère des « lppistes »
Le Temps est revenu mardi sur la centaine de souscripteurs au logement LPP qui se sont rassemblés, une nouvelle fois, près du Parc de la liberté, au centre d’Alger, pour dénoncer «l’injustice» dont ils sont victimes et revendiquer leurs «droits». «LPP en colère, on n’est pas des milliardaires», crient-il de toutes leurs forces. Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Non au crédit bancaire avec intérêt» ou «Nous voulons la formule AADL». Les manifestants se disent lésés quant aux conditions imposées par cette formule. «On n’est pas des riches. On est de simple fonctionnaires. Comment peut-on payer un logement à plus de 1 milliard de centimes», tonne une souscriptrice, la trentaine, cadre à Sonelgaz. La plupart des manifestants abordés sur place considèrent selon le Temps d’Algérie que la formule LPP et une pure «arnaque» car, «le ministère assure que ce sont des logements haut de gamme, alors que ce ne sont que des logements dotés de cuisine équipée d’une valeur qui ne dépasse pas les 40 ou 50 millions». Les souscripteurs se sont rassemblés une nouvelle fois pour interpeller le département de Abdelmadjid Tebboune sur les prix. Initialement, le sit-in devait se tenir devant le ministère de l’Habitat, mais la forte présence des policiers a contraint les souscripteurs à rebrousser chemin, pour se regrouper devant le jardin de la Liberté, conclut le quotidien.
Mercredi : les messages économiques de Abdelmalek Sellal à Oum El Bouaghi
El Moudjahid est revenu longuement mercredi sur la visite du Premier ministre dans la wilaya de Oum El Bouaghi. La wilaya d’Oum El-Bouaghi, qui ambitionne d’élargir sa plateforme économique, accueille le Premier ministre Abdelmalek Sellal dans une visite de travail et d’inspection qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi du programme du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, écrit le journal. D’après le quotidien gouvernemental, citoyens et responsables nourrissent l’espoir que les nombreux projets concrétisés ou ceux qui seront lancés dans les secteurs industriel et agricole, à l’instar des opérations de grands transferts d’eau dirigée vers l’alimentation et l’irrigation, puissent élargir et consolider davantage l’économie de cette wilaya de 700.000 habitants. Forte de ces ressources naturelles, des apports d’eau à fournir par le barrage de Béni Haroun et d’un réseau routier moderne, Oum El- Bouaghi est apte à jouer un rôle économique de premier plan par sa position proche des plus grandes villes, ainsi que des ports et aéroports de la région Est, a assuré à l’APS, le wali.
D’après le journal, le réseau industriel local sera ainsi consolidé par la cimenterie de la commune de Sigus, dont la première pierre sera posée par Abdelmalek Sellal. Cette usine, qui emploiera 150 travailleurs permanents et plus de 2.000 autres temporaires, viendra s’ajouter aux unités industrielles déjà opérationnelles dans l’agroalimentaire et la mécanique. L’année en cours a connu, dans le cadre de la mise en œuvre par les pouvoirs publics des mesures incitatives à l’investissement, le lancement de nombreux projets dans les industries alimentaires, électrique, du cuir et textile appelés, à terme, à générer de milliers d’emplois pour les jeunes. Parallèlement, le secteur agricole devra faire un important bond, avec le projet actuellement engagé par l’État pour l’aménagement, d’ici 2017, d’un périmètre agricole de 2.274 hectares dans la commune d’Ouled Hamla, connue pour ses terres fertiles. D’un impact socioéconomique certain, ce projet générera de multiples occasions d’emploi.
Jeudi : l’Algérie a-t-elle vraiment besoin du FMI ?
Le directeur adjoint du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international (FMI), Adnan Mazarei, estime que «l’Algérie n’a pas besoin financièrement du FMI». L’information figure en bonne place dans l’édition de jeudi d’El Watan. Dans une déclaration à la presse en marge d’une rencontre à huis clos avec Ali Haddad, président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), Adnan Mazarei, qui effectue une visite de quelques jours en Algérie, a souligné selon le journal cependant que la situation économique de l’Algérie est difficile, comme celle de tous les pays pétroliers, ajoutant cependant que les autorités algériennes «ont pris la mesure de l’ampleur de la crise et s’attellent à prendre les dispositions qu’il faut pour y faire face». Pour sa part, le président du FCE a souligné que le représentant du FMI a estimé, lors de la rencontre qui les a réunis, que «le prix moyen du pétrole devrait rester au niveau des 50 dollars jusqu’en 2017». A propos de l’objet de la visite de la délégation de l’institution financière internationale en Algérie, Adnan Mazarei a souligné qu’il était à Alger avec ses collègues pour donner des «conseils économiques et politiques et améliorer les capacités techniques des institutions financières algérienne» en collaboration avec le ministères des Finances. El Watan rappelle que le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, a opposé «un démenti catégorique», mardi, en réponse à une question sur un lien entre la visite d’une délégation du FMI en Algérie et un retour à l’endettement extérieur, précisant que cette visite était programmée depuis longtemps et qu’elle n’a pas de lien avec un quelconque endettement extérieur. Adnan Mazarei devrait rencontrer, lors de sa présence à Alger, les responsables du ministère des Finances et de la Banque d’Algérie, afin «d’actualiser les données du FMI sur l’économie algérienne», selon ce qu’a indiqué l’APS.