Lors d’un débat sur l’immigration à l’Assemblée nationale, voulu par le président français, Emmanuel Macron, le premier ministre français, Edouard Philippe, a fixé des orientations sur la politique migratoire, en n’excluant pas la mise en place de quotas.
« Je n’ai pas peur de réfléchir à l’idée de quotas », a déclaré le premier ministre français hier à l’Assemblée nationale, ajoutant « il nous faut donc regarder sujet par sujet. On sait depuis longtemps que les quotas ne peuvent plus s’appliquer à l’asile, ni à l’immigration familiale, pour autant, celle-ci ne saurait échapper à toute maîtrise ».
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— LCP (@LCP) October 7, 2019
« Nous ne vivons plus une crise des réfugiés comme l’Europe en a connu en 2015 les flux irréguliers entrant dans l’Union européenne sont en baisse constante depuis deux ans. Malgré cela, le système français d’asile est aujourd’hui saturé. En 2018, la France a enregistré le record de 123 000 demandes d’asile (+22%). Alors que dans le même temps, le nombre de demandes baissait de 10% dans le reste de l’Europe », a affirmé le locataire de Matignon.
Assumant « une politique sans coups de menton ni naïveté », le premier ministre français a indiqué que son gouvernement a structuré les discussions avec les pays d’origine et de transit, en vue de prévenir et de maîtriser les flux migratoires ».
« Nous y mettons les moyens nécessaires avec un effort considérable en matière d’aide publique au développement. Cet effort représentait 0,43% de la richesse nationale en 2018 et le président a décidé de porter cet effort à 0,55% en 2022», a-t-il souligné.