Le Professeur Abdelkrim Chelghoum, président du Club des risques majeures revient à la charge en alertant sur les conséquences désastreuses que pourraient provoquer une éventuelle catastrophe naturelle. Il prévient qu’un séisme de 7 sur l’échelle de Richter « pourrait dévaster la capitale ».
S’exprimant, ce mardi, dans l’émission L’invité de la rédaction de la radio Chaine 3, il en veut pour preuve les quelques 90% de projets immobiliers érigés sur des sols non-constructibles. « De nombreux projets, notamment à Alger, ont, explique-t-il, été bâtis dans sur lits d’oueds. «
« Alors comment voulez-vous, s’est-il interrogé, qu’ils puissent absorber une secousse sismique importante ? ». Il rappelle que la Loi 04/20, adopté à ce propos en 2004, a pourtant prohibé ces types de procédés.
La loi 04/20 restée lettre morte
Pointant du doigt l’insouciance des pouvoir public et leur ignorance de ces risques, lesquels, relève-t-il, ne cessent de faire des victimes et d’occasionner « d’énormes pertes matérielles », l’intervenant déplore la non application de cette loi « resté lettre morte ».
Il rappelle que cette loi avait été adoptée à la suite des inondations de Bab el Oued, survenues en 2001, lesquelles avaient entraînées plus d’un milliers de morts et des centaines de blessés ainsi que du séisme qui, en 2003, avait ravagé, la wilaya de Boumerdes.
Il précise qu’elle prévoir, en outre, des dispositifs de prévention, de surveillance et d’alerte basés sur un strict respect des normes de construction.
Quinze années plus tard, commente avec amertume le Professeur Chelghoum, les textes contenus dans cette loi sont restés lettre morte.