Porté disparu depuis qu’il a été déchu de son immunité parlementaire pour être présenté devant la justice, le député et homme d’affaires Baha Eddine Tliba, aurait obtenu un visa de circulation grâce auquel il aurait pu accéder au Royaume-Uni et qu’actuellement « il est à l’oeuvre pour déposer une demande d’asile politique », rapporte ce mardi 8 octobre, le journal El Watan, qui cite plusieurs sources.
« Sachant qu’il ne peut pas dépasser un séjour de 90 jours, et pour éviter le sort qui a été réservé à Khalifa, il serait actuellement en pleine opération de prospection pour déposer une demande d’asile politique. Cette action le protégera contre un éventuel mandat d’arrêt international que la justice algérienne pourrait établir à son encontre », ont affirmé en effet les mêmes sources à El Watan.
Convoqué jeudi dernier par la justice pour comparaître devant le tribunal de Sidi Mhamed à Alger, une convocation à laquelle il n’a pas répondu. Tliba a organisé sa fuite.
Départ clandestin et perquisition
S’il n’est signalé a aucun poste frontière, des sources proches de la police des frontières (PAF) citées par El Watan ont ainsi révélé qu’il a quitté le territoire national clandestinement, à travers la wilaya de Tébessa, via les frontières algéro-tunisiennes.
« Après un court séjour en Tunisie, il a embarqué sur un bateau à destination de l’Italie avant de se diriger par avion vers Londres, la capitale britannique. Depuis, personne ne sait dans quelle ville il s’est installé », précise-t-on de même source.
Les différentes résidences du député en fuite dans le chef-lieu d’El Hadjar à Annaba, ont été perquisitionnées par les éléments de la gendarmerie. La même source ajoute en outre que « tout l’entourage direct du sulfureux richissime homme d’affaires a été auditionné par les services de sécurité, en quête de la moindre information pouvant mener au lieu où il se trouve. »
« La semaine dernière, au centre-ville, comme aux périphéries de la wilaya de Annaba, les points de contrôle de la police et de la gendarmerie étaient nombreux. Tous les véhicules ou presque passaient systématiquement au contrôle et même à la fouille. Sur la Toile, tout le monde scrute des informations, qui ont été largement relayées, et dont on le soupçonne (Tliba) d’en être la source pour tenter de brouiller les pistes », note El Watan.