C’est dans un climat de tension que se déroule aujourd’hui la 30e manifestation populaire réclamant le départ de tous les symboles du système et la libération des détenus d’opinion.
En ce vendredi, les manifestants restent déterminés pour atteindre les objectifs du Hirak, et ne comptent pas baisser les bras malgré le grand dispositif installé ce matin à la capitale.
Dès la matinée, des centaines de personnes se sont rassemblées dans le Boulevard de Didouche Mourad pour entamer la manifestation de ce vendredi. Même volonté, même objectif et mêmes slogans que les semaines précédentes ont été brandis par les manifestants, à l’instar d’un Etat civil et non militaire» ou bien « libérez les détenus d’opinion» et qui sera répété tout au long de la marche notamment après l’arrestation de Karim Tabou avant-hier et sa mise en détention provisoire, lui qui est un fervent militant au sein du Hirak.
Les manifestants n’ont pas aussi manqué de signaler leur refus à l’organisation d’une élection présidentielle dans les plus brefs délais, comme cela est souhaité par le chef d’Etat-major de l’ANP.
Toutefois, comme la dernière semaine, la police a procédé à quelques interpellations ce matin au sein des manifestants, certaines sources parlent de militants du RCD. La police s’est opposée en grand nombre pour empêcher les manifestants d’atteindre la place Audin.
Sur les axes routiers qui donnent sur Alger, les automobilistes qui veulent rentrer à la capitale sont coincés dans des bouchons de plusieurs kilomètres, à cause des barrages filtrants de la police et de la gendarmerie nationale qui sont comme chaque fois installés les vendredis pour empêcher les manifestants d’accéder à Alger.