Dans son rapport mensuel, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole précise avoir abaissé sa prévision de la croissance de la demande globale pour l’an prochain de 60.000 barils par jour (bpj) à 1,08 million de bpj et précise que le marché devrait être excédentaire.
Cette perspective pourrait inciter l’OPEP et ses alliés, dont la Russie, à maintenir ou à durcir leur politique d’encadrement de la production.
L’Irak a déclaré de son côté que la réunion ministérielle de l' »OPEP+ » prévue jeudi à Abou Dhabi porterait entre autres sur la nécessité ou non de réduire davantage les pompages.
Dans son rapport, l’OPEP dit avoir réduit sa prévision de la croissance économique mondiale pour 2020 à 3,1% contre 3,2% et ajoute que l’augmentation de la demande pétrolière attendue l’an prochain devrait être inférieure à la « forte croissance » de l’offre de producteurs concurrents comme les États-Unis. « Cela souligne la responsabilité partagée de tous les pays producteurs pour assurer la stabilité du marché pétrolier afin d’éviter une volatilité indésirable et un possible retour à un déséquilibre du marché« , poursuit l’organisation.
La demande pour le pétrole produit par l’OPEP devrait diminuer de 1,2 million de bpj en 2020 par rapport à cette année à 29,40 millions de bpj.
L’OPEP et ses alliés ont reconduit en juillet jusqu’en mars 2020 un accord d’encadrement de la production visant à réduire leur offre de 1,2 million de bpj pour soutenir les cours.
Les pays engagés par cet accord vont pour l’instant au-delà des réductions prévues par celui-ci mais la production globale de l’OPEP est quand même supérieure à la prévision de demande pour 2020.
Le rapport précise que l’offre sera supérieure de 340.000 bpj à la demande si l’OPEP continue de produire au niveau enregistré en août.
Afp