Dans cet entretien, l’expert du domaine de l’automobile donne son avis sur certaines questions d’actualité liées à ce secteur, réagissant à l’occasion aux dernières déclarations de la ministre de l’industrie.
Algérie-Eco : L’industrie automobile piétine ces derniers mois, pour divers raisons. Comment se porte à votre avis ce secteur actuellement?
MYaddadene: Depuis longtemps, le secteur va mal et il n’est pas prêt de se relever facilement. L’offre se rétrécit de plus en plus au point où même le renouvellement des flottes au niveau de certains sociétés et administrations n’arrive pas à se faire, alors pour les particuliers les solutions sont presque inexistante à moins de puiser dans les reliquats de stocks de certaines unités (les encours).Tout le monde connait ce qui se passe et où sont les hommes d’affaires en charge des projets de montage.
Les usines automobiles « doivent parvenir à un taux d’intégration de 15 % », a indiqué la ministre de l’Industrie et des Mines, Djamila Tamazirt, est-ce possible dans la situation actuelle?
C’est assez surprenant pour ces projets dont la majorité est pratiquement à l’arrêt. A mon avis cela ne pourra se faire à moins d’un miracle. Vue la situation que vivent la majorité des unités et le flou juridique de la relance, quels seront les fournisseurs qui pourront s’engager ? Et pourtant le cadre réglementaire est clair à travers le cahier des charges devant régir ces activités.
Le gel des conteneurs des collections de kits SKD-CKD destinés à l’industrie automobile devrait bientôt être levé, est-ce une bonne nouvelle?
Toute action ou initiative de relance sera la bienvenue pour permettre aux milliers d’employés de reprendre leur activité et alimenter le marché en produits, ce qui va relancer la machine économique. On est dans l’urgence donc il faut des traitements spécifiques pour réanimer les projets.
Comment vous voyez l’avenir de cette industrie?
L’avenir de l’industrie automobile est assez compliqué dans la mesure où les solutions tardent à venir même avec les administrateurs qui seront désignés. Mais il y’a toujours des défis à relever dés que le coté juridique aura été tranché.
Entretien réalisé par Imène A.