La société italienne Technogym, fournisseur officiel des jeux Olympiques de Rio cet été, en tapis roulants et bancs de musculation haut de gamme, promet d’aider à « trouver l’athlète qui est en soi ».
Créée en 1983 dans un garage de Cesena, près de la côte adriatique en Emilie-Romagne (nord-est), la société équipe les villages et sites olympiques d’été depuis les JO-2000 à Sydney. Elle a prévu d’envoyer 1.200 machines à Rio pour équiper le principal centre d’entraînement du village olympique et d’autres structures périphériques, contre 750 machines il y a quatre ans à Londres.
Fruit de la passion de son fondateur, Nerio Alessandri, pour le sport et la vie saine, Technogym a inauguré en 2012, en présence de l’ancien président américain Bill Clinton, un nouveau siège futuriste, avec un bâtiment de verre et d’acier entouré d’une pelouse manucurée et d’un petit étang. « Le détail est important, le détail nous fait peur », explique Francesco Bertiato, médecin du sport et l’un des responsables du service recherche et développement.
Pour illustrer ce souci du détail, il montre des vidéos sur lesquelles transpirent, chacun à leur manière, des gens aux physiques très variés: on y voit un rugbyman professionnel de plus de 120 kg sprinter sur un tapis roulant, mais aussi deux employés de la société, un homme de 2,05 m et une femme de 1,50 m, s’exercer sur une sorte de rameur.
Dernier-né de leurs produits, le « skillmill », un tapis roulant large et courbé qui permet une multitude d’exercices et fonctionne sans moteur électrique, sera livré à Rio.
Avec ses machines, Technogym enverra une cinquantaine de spécialistes au Brésil en août pour aider les athlètes à utiliser au mieux les équipements mis à leur disposition.
Seront-ils là aussi pour réparer en cas de casse ? Sur ce point, la société se veut tranquille: ses équipements sont longuement testés dans des conditions d’utilisation très dures pour assurer leur fiabilité. « Pour nous, c’est important aussi de recueillir les impressions de ces milliers d’athlètes de très haut niveau, afin d’améliorer encore les produits », fait valoir Enrico Manaresi, porte-parole de la société.
Depuis plusieurs années, Technogym cherche à élargir le concept de « fitness » véhiculé par ses machines en une idée plus générale de « wellness », pour passer du « se sentir beau » à « se sentir bien », explique-t-il.
Cela repose sur l’exercice physique, mais aussi une approche positive de la vie et une alimentation saine. Pas de sucreries dans les distributeurs automatiques de l’entreprise…
Mais l’entreprise n’est pas au régime: elle a réalisé un chiffre d’affaires de 510 millions d’euros en 2015 et a fait son entrée à la Bourse de Milan en mai. « Nous réalisons environ 92% du chiffre d’affaires à l’exportation », précise M. Manaresi. « Notre principal marché est l’Europe, le pays où nous sommes le plus implanté étant la Grande-Bretagne ».
Environ 50% du chiffre d’affaires est réalisé par la vente d’équipements aux salles de gym du monde entier, tandis que l’autre moitié est répartie plus ou moins équitablement entre l’équipement des hôtels ou des entreprises, celui des particuliers et celui des centre médicaux de rééducation.
Outre les athlètes olympiques, de grands noms figurent parmi la clientèle: les clubs de foot du Paris Saint-Germain, de l’Ajax Amsterdam, de Chelsea ou de la Juventus, les équipes de Formule 1 Ferrari ou McLaren, ou encore le joueur de tennis Rafael Nadal.
Technologie, design et soin du détail ont cependant un prix: les tapis roulants Technogym débutent à 3.000 euros et peuvent dépasser allégrement les 10.000 euros, tandis qu’il faut compter au moins 5.500 euros pour un élégant banc de musculation.
Source : AFP