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Hirak : Mokrane Ait Larbi prévoit des marches historiques vendredi prochain

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L’avocat et défenseur des droits de l’Homme, Me Mokrane Ait Larbi, est revenu, ce samedi 31 août 2019, dans une contribution sur les 28 semaines du mouvement populaire contre le système dans laquelle il analyse les positions des différents partis politiques qu’il classe en quatre groupes.

Dans sa contribution postée sur sa page Facebook, Me Ait Larbi prévoit des marches historiques à travers les grandes villes du pays le vendredi 6 septembre (29ème vendredi du Hirak) coïncidant avec les rentrée sociale. L’avocat a également réitéré son appel à la dissolution des partis de l’ex-alliance et qui ont soutenus le 5ème mandat à savoir, le FLN, RND, MPA, TAJ.

« Après 28 vendredis de la révolution pacifique et à une semaine des grandes marches pacifiques à travers les grandes villes, on s’attarde sur les positions des partis politiques vis-à-vis des événements », a écrit Me Ait Larbi. « Si on apporte une vision critique et neutre sur les positions de ces partis, on constate qu’ils sont divisés en quatre groupes », a indiqué Me Ait Larbi.

Selon lui, le premier groupe, sont « les partis qui réclament une période de transition même si de courte durée et l’élection d’une assemblée constituante souveraine, la désignation d’un gouvernement de compétences, et une constitution valable pour au moins une génération. » (…)

Il a précisé que « ces partis avec des personnalités démocratiques sont actuellement actifs sous la désignation des forces de l’alternative démocratique. Mais ce groupe de partis est marginalisé dans les médias publics et dans certaines chaînes privées. Il est également sujet à toutes sortes d’interdictions, y compris des réunions pacifiques et des réunions conformes à la Constitution, qui garantit les droits de l’opposition. Cette interdiction montre que la contre-révolution dirigée par la guérilla est toujours active. Mais nous devons comprendre que le chemin de la lutte pour la démocratie, les libertés et les droits est longue et ardue: il s’agit d’une course marathon, et non d’une course de 100 mètres. Ce qui nécessite un travail quotidien et pacifique, quels que soient les obstacles », a-t-il estimé.

Me Ait Larbi réitère son appel à la dissolution des partis de l’ex-Alliance présidentielle

Le second groupe, selon Me Ait Larbi, représente les partis pro-pouvoir qui « ont soutenu le système des gangs et qui sont allé jusqu’au dépôt du dossier d’Abdelaziz Bouteflika auprès du Conseil constitutionnel en son absence et la falsification de documents. » « Après la démission du président et le « report des élections », ces partis proposent des solutions à une crise à laquelle ils ont grandement contribué. Sans les dirigeants de ces partis et d’autres facteurs, la présidence à vie n’aurait pas eu lieu et les affaires de l’État n’auraient pas été gérées par le gang », a-t-il écrit.

Toutefois, Me Ait Larbi reconnais l’existence de militants et cadres honnêtes au sein de ces partis, mais, dépassés par les événements, à travers, le soutien absolu des dirigeants de ces partis et leur contrôle de la base au nom de l’ex-président pour servir leurs intérêts personnels. « Les poursuites judiciaires engagées par la justice contre les dirigeants de ces partis, prouvent leur rôle dans la généralisation de la corruption (avec le respect de la présomption d’innocence) », a estimé Me Ait Larbi.

Dans ce sens, il a réitéré sa déclaration du 4 août 2019 dans laquelle il a appelé à la nécessité de dissoudre ces partis, à leur tête le Front de libération nationale (FLN), un parti pro-pouvoir. « La dissolution de toutes les organisations de masse, considérées comme les restes de l’ex-parti unique. Pour rappel, le secrétaire général de l’Union des paysans algériens est à la tête de l’organisation depuis l’époque du parti unique. Ce qui est drôle, c’est que ce « paysan » achète ses vêtements dans les magasins de luxe du quartier latin à Paris », a-t-il déclaré. Selon lui « la révolution populaire appellera explicitement à la dissolution de ces partis, qui font partie de la crise et non de la solution ».

Le troisième groupe, selon Me Ait Larbi, est constitué « des partis assis dans la salle d’attente. » « Ce sont des partis qui participent au dialogue (et c’est leur droit) et prétendent poser des conditions pour leurs participation aux prochaines élections présidentielles. Parmi ses conditions figurent la révision de la loi électorale et la création d’une commission indépendante chargée de l’opération électorale. (…) », a-t-il précisé.

Selon lui « ces partis n’exigent pas l’inscription des prochaines élections dans la direction du changement de régime en place depuis l’été 1962, conformément à la volonté populaire exprimée depuis le début de la révolution démocratique. Ils ne contestent pas le Parlement issu de fraudes et de l’argent sale, ni le Conseil Constitutionnel qui a accepté le dossier d’Abdelaziz Bouteflika alors qu’il se trouvait à l’hôpital de Genève. Ils n’exigent pas la libération des détenus d’opinion -emprisonnés pour des raisons politiques, en brandissant le drapeau amazigh ou en exprimant une opinion -. Le seul souci des chefs de ces partis est de participer aux prochaines élections, quelle que soit la date, afin de gagner ou d’obtenir des privilèges connus de tous », a dénoncé Me Ait Larbi.

« Le quatrième groupe est constitué des partis microscopiques qui n’existent que dans les dossiers du ministère de l’Intérieur, qui apparaissent occasionnellement et lorsque le pouvoir en a besoin pour les utiliser pour louer un dirigeant et dénoncer ses adversaires ou pour faire des statistiques. Ces partis continueront d’exister aussi longtemps que le pouvoir en aura besoin », a-t-il expliqué.

Selon Me Ait Larbi, c’est dans cette atmosphère, que « les élections présidentielles sont en préparation et seront organisées dans les plus brefs délais, selon des déclarations officielles. »

Il a ajouté que « dans cette atmosphère, le peuple exprimera fermement ses demandes de changement de régime par des moyens pacifiques. Les marches du 6 septembre seront historiques », prévoit-il.

« Le plus grand acquis de cette révolution est son pacifisme, et à laquelle aucune force ne peut résister sans être qualifiée de contre-révolution », a-t-il dit, en donnant rendez-vous pour le vendredi prochain 6 septembre.

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