Aucune volonté politique sincère et véritable des tenants du pouvoir, n’est perceptible, tuant ainsi l’espoir d’une sortie de crise porteuse de tous les dangers pour le peuple et la nation. C’est ce qu’a estimé le FFS, lors de la rencontre de concertation entre « les dynamiques de la société civile, les partis politiques et les personnalités nationales », tenue hier.
Le FFS considère qu’au moment où le peuple algérien persiste et persévère à travers ses imposantes marches hebdomadaires pour faire aboutir pacifiquement ses revendications légitimes, les tenants du pouvoir réel en Algérie continuent à ignorer ces revendications.
« Nous assistons au contraire à la mise en place d’un dispositif répressif et draconien contre les manifestations pacifiques et la multiplication des représailles judiciaires et policières contre des manifestants issus du milieu politique, associatif, syndical ou médiatique, puis par la mise en œuvre d’un autre simulacre de dialogue, dont les acteurs, les instigateurs, les tenants et aboutissants œuvrent indéniablement à la pérennité du régime et de ses pratiques. Et ce, au moment où nous célébrons le 63ème anniversaire du congrès historique de la Soummam un événement hautement symbolique dont les architectes avaient anticipé les dangers de l’immixtion du militaire dans le politique », indique le FFS.
Le FFS se dit déjà engagé avec les forces de l’alternative démocratique en signant un pacte politique pour une véritable alternative démocratique dans le pays.
Le parti annonce que les initiateurs de ce projet politique de sortie de crise organiseront à la fin de ce mois, une convention thématique autour de ce pacte politique. « Nous considérons cette démarche de concertation et d’échange politique, comme une véritable chance pour trouver une issue rapide à la crise multiforme nationale. Les efforts des dynamiques de la société civile sont considérables et salutaires. Nous tenons à féliciter vivement ses représentants. Les convergences palpables autour de l’inévitable transition démocratique dans le pays sont à valoriser et à consolider », ajoute-t-on.
Le FFS se dit notamment favorable a un processus constituant qui placera le peuple algérien au cœur de toutes les décisions politiques .C’est à lui de choisir en toute liberté et en toute quiétude sa prochaine constitution et ses futurs représentants, selon le parti.
Le FFS insiste aussi sur la création d’un climat favorable pour favoriser le déroulement et le succès d’un dialogue véritable. A cet effet, la libération des détenus politiques et d’opinion, l’ouverture des champs politique et médiatique, l’arrêt immédiat du bradage des ressources nationales, le départ des symboles du régime et la disqualification des institutions factices du pouvoir sont des préalables indispensables à prendre en considération, considère le parti.