Le Premier ministre, Noureddine Bedoui, a ordonné, hier lors du Conseil du gouvernement, « l’adoption d’une nouvelle approche qui prend en compte la situation difficile de la finance publique notamment avec le gel du financement non conventionnel lors de la présentation de la mouture du projet de loi de finances 2020 », a indiqué un communiqué de la chefferie du gouvernement.
Lors de cette réunion, il a examiné l’avant-projet de loi portant règlement budgétaire de l’année 2017. A ce propos, le ministre des Finances a présenté, dans son exposé, les résultats financiers de l’année 2017 ainsi que le cadre économique global à travers lequel a été élaborée et mis en œuvre cette loi de finances.
L’état des finances du pays est inquiétant. Le ministre des Finances a indiqué que « l’année 2017 a enregistré une baisse du niveau des ressources financières de l’Etat en raison de la forte baisse des produits énergétiques au niveau mondial. Le prix moyen du baril du brut algérien a atteint 53,93 USD/baril », selon le même communiqué. .
« Il appert de ce projet de loi que le montant global des recettes réalisées s’élève à 6.072 milliards de DA, dont 3.945 milliards de DA de fiscalité pétrolière. Quant aux dépenses du budget général de l’Etat, elles s’élèvent à 6.767 milliards de DA, dont 4.497 milliards de DA pour le fonctionnement (66,46 %) et 2.270 milliards de DA pour l’équipement (33,54%)», a indiqué le gouvernement.
Apres avoir actionné la planche à billet à hauteur de 6.556 milliards de dinars, et après avoir soulevé l’ire des experts et de la banque d’Algérie, le nouveau gouvernement a décidé en juin dernier de mettre fin, du moins temporairement, au financement non conventionnel, communément appelé la planche à billets, une solution miracle introduite par l’ancien premier ministre, Ahmed Ouayhia.