Les prix du pétrole ont terminé en petite hausse en fin de semaine, les investisseurs restant sensibles à tout soubresaut dans la région du Golfe persique et continuant à digérer un rapport montrant une chute des stocks de brut aux Etats-Unis.
À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s’est apprécié de 0,29 %, pour clôturer à 63,26 dollars. « La nouvelle attaque contre l’Arabie saoudite a probablement aidé, car elle porte à nouveau l’attention des investisseurs sur la situation géopolitique tendue dans la région », a relevé Kyle Cooper d’Ion Energy.
Une coalition militaire dirigée par Ryad a en effet annoncé avoir intercepté jeudi un drone des rebelles yéménites qui visait une ville du sud du royaume.
De quoi raviver encore un peu plus les tensions dans cette région du monde qui voit transiter l’équivalent de 21% de la consommation mondiale de produits pétroliers, selon l’Agence américaine d’informations sur l’Énergie (EIA).
Le ministère britannique de la Défense a d’ailleurs annoncé jeudi avoir ordonné à la Royal Navy d’escorter les navires civils battant pavillon britannique dans le détroit d’Ormuz, où l’Iran a arraisonné un de ces bâtiments la semaine dernière.
Les acteurs du marché étaient aussi toujours, selon M. Cooper, sous le coup du rapport publié la veille par l’EIA, qui a montré un plongeon des réserves de brut de 10,8 millions aux États-Unis et une baisse marquée de la production dans le pays.
Les investisseurs ont dans un premier temps relégué au second plan ces tendances, car ils savent qu’elles sont biaisées par le passage de la tempête tropicale Barry mi-juillet sur le golfe du Mexique et sur ses côtes et les cours avaient clôturé en baisse mercredi. Mais les chiffres « sont clairement de nature à faire monter les cours » et les investisseurs « sont probablement en train de les réévaluer », a avancé M. Cooper.
Afp