Les Algériens s’apprêtent à manifester pour le 23e vendredi consécutif contre le système, et ce, au lendemain de l’annonce par le chef de l’Etat par intérim de la création d’une commission de six personnalités qui sera chargée de superviser un dialogue national et d’organiser une élection présidentielle.
A Alger, pour ce vendredi 26 juillet 2019, des centaines de manifestants défilent déjà à travers les rues d’Alger-Centre, malgré la chaleur caniculaire, ainsi qu’un dispositif sécuritaire important qui est déployé dés ce matin, mais moins important que les précédents vendredis.
Des dizaines de véhicules de la police sont stationnés sur les deux côtés des rues du centre de la capitale. La grande poste, la place Audin et alors que le tunnel des faculté était ouvert à la circulation jusqu’a 14h. les accès à la capitale sont également réduits au compte goutte par les barrages filtrants de la gendarmerie nationale.
Alger, place grande poste et Audin. dispositif policier maintenu, jusqu'à à l'instant, pas d'interpellations et pas de fouilles des manifestant-e-s. pic.twitter.com/aXQH8RIE9Z
— said SALHI (@saidsalhi527) July 26, 2019
صورة عن تخفيف النظام الذي وضعته الأجهزة الأمنية كما أعلن عليه أمس بن صالح
Image de l’allègement du dispositif de sécurité dans le centre d’Alger comme demandé hier par Bensalah #الجزائر#الجمعة23#Alger#Vendredi23 pic.twitter.com/dL5rgsT15u— Khaled Drareni (@khaleddrareni) July 26, 2019
Hier (jeudi), six personnalités ont été chargées par Abdelkader Bensalah de mener le dialogue censé faire sortir le pays de plusieurs mois de crise politique, a annoncé la présidence de la République dans un communiqué.
Sur cette liste, n’apparaît aucune figure importante de la contestation, ce qui ne laissera pas indifférents les Algériens.
Selon le communiqué de la présidence, Bensalah a reçu le même jour à Alger les membres du Panel des personnalités, appelé à mener ce dialogue composé notamment de Karim Younes, ex-président de l’APN et ancien ministre de Bouteflika, Fatiha Benabbou, professeure en droit public et Smail Lalmas, chef d’entreprise et économiste.
Y figurent également Bouzid Lazhari, professeur de droit public et ancien parlementaire de la Chambre haute, ainsi qu’Abdelwahab Bendjelloul, syndicaliste de l’enseignement et Azzedine Benaissa, universitaire.
Les personnalités reçues par Bensalah, ont affirmé qu’elles ont demandé des mesures d’apaisement notamment la libération des détenus d’opinion. Un des préalables pour l’amorce du dialogue et sa réussite.
La réaction des Algériens est très attendue quant à la désignation de ces personnalités pour mener le dialogue national, surtout que, elles sont chargées par le chef d’Etat par intérim très contesté par le Hirak depuis son début le 22 février.
26/7/19 11h15
بداية المسيرة
Début de la marche #الجزائر#Alger pic.twitter.com/eYXKfN2K69— Khaled Drareni (@khaleddrareni) July 26, 2019
Les premiers manifestants annoncent les couleurs à Alger
En attendant la fin de la prière du vendredi, et le début des manifestations dans les autres wilayas, à Alger, les premiers manifestants en milliers, ont déjà annoncé les couleurs de la marche qui s’annonce grandiose.
Des slogans hostiles au pouvoir sont scandés. « Y en a marre des généraux ».
11h40
Slogans contre le dialogue et contre Gaid Salah #Alger #Vendredi23 pic.twitter.com/fhcUhMVVdM— Khaled Drareni (@khaleddrareni) July 26, 2019
« Etat civil et non militaire »
12h00
"دولة مدنية ماشي عسكرية"
« État civil et non militaire » pic.twitter.com/PGeewkUWE7— Khaled Drareni (@khaleddrareni) July 26, 2019
Comme vendredi dernier, aujourd’hui, aucune interpellation de manifestants n’a été signalées depuis le début de la journée à Alger.