La Chine a annoncé samedi son intention de lever dès 2020 plusieurs restrictions majeures aux investissements étrangers dans le secteur financier, une mesure réclamée de longue date par les États-Unis, avec lesquels elle est engagée dans un conflit commercial qui pèse sur sa croissance.
Désormais, les entreprises financières étrangères (gestionnaires d’actifs, compagnies d’assurance, fonds d’investissement) pourront investir en Chine sans limites à la détention de capitaux, et ce dès 2020, soit un an avant ce qui était prévu, a annoncé le Comité de stabilité financière et de développement dans un communiqué publié samedi par la banque centrale.
Jusqu’à présent, les sociétés étrangères devaient s’associer à une partenaire local car elles n’étaient pas autorisées à détenir plus de 49% des co-entreprises dans lesquelles elles avaient investi. Résultat, leur part de marché n’atteignait que 5,16% à fin 2016, le secteur étant dominé par quelques mastodontes locaux.
Les investisseurs étrangers seront également encouragés à créer des sociétés de gestion de fortune, de courtage en devises et de gestion d’actifs, ajoute le communiqué du régulateur.
Cela fait longtemps que la Chine promet d’ouvrir davantage son économie aux investissements étrangers mais elle a tardé à honorer sa promesse – un point de discorde majeur avec Washington et Bruxelles. L’annonce de samedi fait suite à une réunion vendredi axée sur les moyens de soutenir la croissance, et présidée par le vice-Premier ministre chinois Liu He, un proche du président Xi chargé des négociations commerciales avec Washington.
Afp