Les prix du pétrole ont terminé en forte hausse mercredi, portés par une chute des stocks de brut aux États-Unis, la persistance de tensions avec l’Iran et l’arrivée d’une tempête dans le Golfe du Mexique.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s’est apprécié de 2,85 dollars, ou 4,4%, pour finir à 67,01 dollars à Londres. A New York, le baril américain de WTI pour livraison en août a gagné 2,60 dollars ou 4,5%, pour grimper à 60,43 dollars.
Les cours ont commencé à grimper après la diffusion mardi soir du rapport hebdomadaire de la fédération professionnelle de l’American petroleum institute (API), qui a fait état d’une importante baisse des réserves de brut.
L’Agence américaine d’informations sur l’Energie (EIA) a officiellement confirmé cette tendance en faisant part d’un plongeon des stocks de brut de 9,5 millions de barils lors de la semaine achevée le 5 juillet. « Cette baisse est liée à une plus grande demande de la part des raffineries, qui ont augmenté leur cadence« , souligne Andrew Lebow de Commodities Research Group.
Les prix ont aussi été soutenus par les chiffres sur la production russe, qui est tombée à un plus bas depuis trois ans début juin, a souligné Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank. « La Russie produit actuellement 400.000 barils par jour de moins que ce que stipule l’accord de réduction de la production. Cela est dû à la persistance de problèmes de contamination de pétrole« , a expliqué M. Carsten.
Des livraisons de pétrole russe de mauvaise qualité, car contaminé par des chlorures, ont entraîné le 25 avril l’interruption des approvisionnements par l’oléoduc Droujba (« Amitié » en russe), l’un des plus longs du monde, vers un certain nombre de pays dont l’Allemagne, la Slovaquie et la Pologne.
La situation restait par ailleurs tendue autour de l’Iran. Le président américain a averti mercredi que les sanctions contre Téhéran allaient bientôt être « considérablement » durcies puisque le pays n’a pas respecté ses engagements et a annoncé lundi produire désormais plus d’uranium enrichi que la limite imposée par l’accord de Vienne de 2015.
Une escalade des tensions entre Washington et Téhéran pourrait potentiellement fortement perturber le marché de l’or noir dans la mesure où près d’un tiers du pétrole brut mondial acheminé par voie maritime transite par le Golfe.
Autre source d’inquiétudes mercredi: l’arrivée dans le Golfe du Mexique d’une tempête tropicale.
Selon une agence gouvernementale, quinze plateformes de production étaient déjà évacuées à 16H30 GMT mercredi et environ 32% de la production totale de pétrole dans le Golfe du Mexique a été mise en suspens, ce qui correspond à environ 600.000 barils par jour.
Ce matin Vers 6h00 Gmt, le pétrole continue sa hausse. Le baril de Brent a grimpé à 67,27 dollars en hausse de 0,39% par rapport à la clôture d’hier
Afp