Le secrétaire général de l’union démocratique et sociale (UDS) Karim Tabou a violemment chargé les participants au forum national pour le dialogue, indiquant que cette rencontre est «dictée par une logique tribale mise en avant par un clan du régime qui tente de jouer la carte régionaliste».
Ayant refusé de prendre part à cette rencontre, Karim Tabou, a indiqué que « certains acteurs politiques et sociaux se sont réunis samedi 6 juillet dans une salle confortable à Aïn Benian pour proposer un dialogue avec le pouvoir ».
Selon lui, cette rencontre qui « s’inscrit dans une démarche de normalisation de la situation du pays», est « dictée par une logique tribale mise en avant par un clan du régime qui tente de jouer la carte régionaliste».
Dans meeting animé samedi soir à Beni Maouche à Bejaia, et face à cela Tabou a appelé la grande foule qui s’est présenté à ce rendez-vous à « maintenir le cap de la mobilisation, voire le renforcer davantage, dans les semaines à venir, afin de déjouer toutes les manœuvres du pouvoir en place ».
Le conférencier a averti la population sur la nécessité de garder le caractère pacifique des manifestations pour ne pas tomber dans le piège de la violence qui ne peut que servir les intérêts du pouvoir, « nous ne devons pas tomber dans le piège de la violence et des provocations du pouvoir qui veut semer la peur et la division entre Algériens ».
Bouteflika est le premier qui doit être jugé
Revenant sur les conséquences de la gouvernance à l’ère de l’ancien président Bouteflika, Karim Tabou a souligné que toute cette crise que connait le pays est le résultat de la mauvaise gestion de Bouteflika, de ce fait, il a indiqué que « Bouteflika doit être le premier responsable à être conduit à la prison d’El-Harrach. S’il s’avère que c’est lui qui a réellement rédigé sa démission après avoir présenté sa candidature à un 5e mandat, nous avons le droit d’exiger son jugement pour haute trahison de la nation ».
Par ailleurs en guise de réponse pour le discours du 26 juin de chef d’état-major, Ahmed Gaid Salah, Tabou n’a pas mâché ses mots en précisant que « nous aussi, nous distinguons le fil blanc du fil noir. Nous savons tous qui a soutenu les quatre mandats de Bouteflika et défendu bec et ongles son bilan ».
Enfin, Karim Tabou a dénoncé les pratiques qui ont caractérisé les dernières années le pays comme le détournement des deniers publics, ainsi que la marginalisation des compétences jeunes du pays.