L’enquête du mois d’avril élaborée par le FCE révèle une certaine morosité dans des secteurs clé comme celui de l’industrie agroalimentaire ainsi que le marché des services sans oublier le BTPH qui poursuit sa descente aux enfers. Les rédacteurs du rapport d’enquête dont nous avons obtenu une copie, mentionne clairement et sans équivoque qu’ « il n ya pas d’évolution significative de l’indice de confiance du mois d’Avril par rapport à celui du mois de Mars.
Bien au contraire, l’indice de confiance global, tous secteurs d’activité confondus, du mois d’Avril 2016 affiche une valeur négative (-16), soit un retrait de 05 points par rapport en mois Mars ».
Pire, il semblerait que le climat des affaires connait une régression, puisque, selon le document en notre possession « l’indice de confiance global de ce mois d’avril 2016 ressemble, a s’y méprendre, a celui du mois de novembre 2015 ».
Le document explique que « ce net recul, s’est traduit par la hausse des stocks de production d’une part et la diminution du niveau des commandes d’autre part ». Mais alors que tout indique qu’il faut aller vers l’intensification de la production, pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures, il semblerait que c’est plutôt l’effet inverse qui est en train de se produire car face à cet état de léthargie et de manque de visibilité, le pessimisme a fini par prendre le dessus. C’est ce qui ressort en substance du rapport d’enquête confirmant dans la foulée « la mauvaise perspective de production ».
Ainsi , le rapport constate que « la baisse de l’indice a été de 14 points pour les industries agroalimentaires IAA avec un indice qui passe de la zone positive +2 en mars à -12 en avril; de 07 points pour le secteur des services avec un indice de -8 en mars contre -15 en avril; de 05 points pour les industries (Hors industries agroalimentaires) avec un indice qui passe de -11 en mars à -16 en avril et enfin un indice en baisse de 02 points pour le BTPH ».
Ce dernier secteur se débat dans des difficultés énormes. Il faut rappeler que le FCE a déjà alerté les pouvoirs publics sur « le secteur du BTPH, qui plus que tout autre, subit de manière importante les contraintes sur la commande publique induites par le resserrement des dépenses ». En ajoutant que des centaines d’entreprises de ce secteur, essentiellement des TPE et des PME, sont mis à mal et le risque de mortalité de ces entreprises, s’est fortement accru.
Une menace sérieuse pèse, par conséquent, sur des milliers d’emplois. Selon l’ONS, le secteur du BTPH emploie près de 02 millions de personnes soit, près de 20% de la population occupée ».
A signaler que selon le baromètre des chefs d’entreprise, la région du Centre du pays est la plus éprouvée par la détérioration du climat des affaires. Celle-ci a connu « une baisse de 16 points de l’indice de confiance alors que pour les chefs d’entreprise de la région de l’Ouest et l’Est, la situation s’est nettement améliorée, ce qui donne respectivement un indice de confiance en hausse de 4 points et 1 point par rapport au mois passé ».
Fatma Haouari