Une excellente étude sur la jeunesse algérienne vient de faire l’objet d’un rapport réalisé par une équipe de chercheur du CREAD.
Initiée par l’Union européenne dans le cadre du projet Sahwa et réalisée au niveau de cinq pays arabes qui présentent des caractéristiques économiques et sociales assez similaires : l’Algérie, l’Égypte, le Liban, le Maroc et la Tunisie, cette enquête de grande envergure a été effectuée sur un échantillon global de 10 000 jeunes, répartis équitablement entre les cinq pays (2000 par pays). Pour la partie algérienne, cette enquête qui a été conduite par le CREAD.
L’objectif recherché par les initiateurs de cette enquête visait à identifier la place de la jeunesse « dans les changements politiques, socio-économiques et culturels dans un contexte de mondialisation, en mettant l’accent sur : les perspectives en matière de politique sur les jeunes au sein des différents pays arabes de la Méditerranée ; les tendances qui se dégagent à travers les changements qui s’opèrent au sein de ces pays l’identification des opportunités pour les jeunes en tant qu’acteurs du changement. »
Les conclusions de ce travail sont édifiantes sur beaucoup d’aspects.
Sur la migration par exemple ou un peu plus d’un jeune sur quatre (moins qu’en 2002) exprime le désir de migration, le rapport constate que « le désir de migration est motivé, en premier lieu, par le manque flagrant d’opportunités, notamment sur le plan de l’offre d’emploi ensuite par des niveaux et mode de vie lassants. C’est dire combien la dimension « malaise social » est parlante parmi la »catégorie des jeunes. »
Sur l’implication politique et particulièrement sur la nature du régime politique, la très grande majorité des jeunes garçons et filles est pour un régime démocratique pour le pays, dans lequel les représentants dépendent des citoyens auxquels ils doivent rendre des comptes.