Le Chef du gouvernement tunisien, Habib Essid (photo), a présidé le 07 juin 2016 un Conseil ministériel restreint avec pour sujet principal la gestion des ressources humaines de Tunisie Telecom. Au cours de la rencontre qui s’est tenue au palais du gouvernement (la Kasbah), le petit groupe de ministres conviés par le Premier ministre a examiné les procédures les plus adéquates pour garantir à l’opérateur historique des télécommunications davantage de souplesse quant à la gestion de son personnel. Les ministres ont également étudié le cadre compétitif dans lequel évolue Tunisie Telecom, indique un communiqué publié par la présidence du gouvernement.
Conférer davantage de souplesse à Tunisie Telecom quant à la gestion de ses ressources humaines induit que l’Etat voudrait faciliter les procédures de réduction du personnel par la société télécoms. Tunisie Telecom compte en effet près de 9000 employés dans un contexte de forte concurrence entretenue par les opérateurs de téléphonie mobile Ooredoo et Orange Tunisie. L’entreprise, qui s’est lancée dans un plan d’expansion internationale à travers l’acquisition de l’opérateur télécom maltais Go, a besoin, plus que par le passé, de réduire ses charges opérationnelles (sa masse salariale) afin que le gros de ses finances serve davantage à l’investissement.
Le problème d’effectifs de Tunisie Telecom se pose en réalité depuis 2010. Mais c’est en 2014 que le gouvernement a tenté une première fois de s’y atteler à travers un projet de loi visant la réduction de moitié des effectifs de l’opérateur historique par des départs à la retraite anticipés. Une solution qui a suscité des sit-in et autres manifestations du syndicat des travailleurs. Or, d’après Ridha Saïdi, l’ancien ministre conseiller auprès du chef du gouvernement chargé de dossiers économiques, c’est la solution la plus indiquée. En 2013, il déclarait que la baisse d’effectifs était le meilleur choix stratégique pour améliorer la compétitivité de la société télécoms.
Agence Ecofin