Ce dimanche 5 juin 2016, les citoyens suisses se prononcent par référendum pour l’adoption ou non d’un revenu de base inconditionnel (RBI). Si le principe est approuvé, chaque citoyen helvète recevrait une allocation mensuelle.
Une allocation universelle censée « permettre à l’ensemble de la population de mener une existence digne et de participer à la vie publique ». C’est une idée d’une simplicité déconcertante : établir que chaque Suisse ou étranger résidant depuis plus de cinq ans, qu’il travaille ou non, reçoive chaque mois une somme fixe de l’Etat.
Mais le collectif à l’initiative du projet propose de fixer ce revenu à 2 500 francs suisses par adulte (2 260 euros) et 625 francs suisses (565 euros) par enfant. Ceux qui gagnent moins recevraient un complément de salaire. Ceux qui ne travaillent pas, la totalité. Et ce RBI se substituerait aux prestations sociales existantes.
Certes, le projet a peu de chance d’être adopté. Le gouvernement a fait campagne contre et les sondages estiment que moins de 40% des Suisses y seraient favorables. Mais l’idée a quand même rassemblé derrière elle 126 000 signatures, ce qui a permis la tenue de ce référendum.