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A Alger, les policiers commencent-t-ils à perdre l’estime des manifestants?!

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A Alger, les milliers de policiers mobilisés à chaque vendredi et mardi de mobilisation contre le système, commencent à perdre l’estime des manifestants.

En effet, les manifestants qui scandaient durant les premières semaines du mouvement populaire « Chorta wa Chaâb Khawa khawa » (police et peuple sont des frères), ont changé de ton et de slogans en vers les policiers  en les traitant de « chyatine » (lécheurs de bottes).

Les raisons sont simples. Au début du Hirak les policiers ont été mobilisés pour sécuriser les marches imposantes contre le système au centre de la capitale, une mission que les policiers ont mené avec professionnalisme, notamment, en faisant face aux casseurs qui ont fait tourné les manifestations à plusieurs reprises à la violence.

Les forces de l’ordre ont commencé à perdre de crédibilité auprès des centaines de milliers de manifestants qui défilent pacifiquement depuis 13 semaines, lors de la marche du 8ème vendredi, un acte qui a suscité l’indignation de tout le monde, vu sa gravité, et que les policiers ont tiré des grandes lacrymogènes sans se soucier de la présence des enfants, des personnes âgées et des femmes.

Ensuite, c’était la répression à plusieurs reprises des marches de tous les mardis organisées par les étudiants qui sortaient manifester pacifiquement à Alger-Centre.

Mais, le fossé a commencé à se voir entre les forces de l’ordre et les manifestants, notamment, après le blocage par les policiers des lieux symboles de la contestation populaire, comme, les escaliers de la Grande Poste, la fermeture du tunnel des facultés à Place Audin, ainsi que, le blocage d’autres rues, comme celle menant vers le palais du Gouvernement…etc.


Si l’interdiction du parvis de la Grande poste aux manifestants est justifiée par les services de la wilaya d’Alger par le risque d’effondrement qui peine à convaincre les manifestants, aucune raison ne justifie la fermeture du tunnel des facultés et des autres rues, si ce n’est la volonté du régime de contenir la mobilisation et de l’affaiblir. Les manifestants, la classe politique et les acteurs de la société civile ont dénoncé ces agissements qui visent à étouffer le mouvement à travers la restriction des espace publics aux manifestants.

Aussi et surtout que, depuis le début du mois de Ramadhan, les policiers ont fait montre d’une violence et d’intimidation envers des manifestants pacifiques, qui sortent manifester malgré le jeûne et la chaleur. Les policiers ont bousculé violemment les manifestants et utilisé du gaz lacrymogène (des sprays). Les policiers se sont illustrés par leurs violence, mardi dernier, lors de la marche des étudiants. Ils ont en effet usé du gaz lacrymogène, bousculé les étudiants qui ont marché vers le Palais du Gouvernement, après le quadrillage par les policiers de tous les endroits où les étudiants avaient l’habitude de se rassembler.

Pas plus loin que dans la matinée de ce vendredi pour l’acte 14 de la contestation populaire contre le système, qui est restée d’ailleurs intacte, à Alger comme partout ailleurs au niveau du territoire national. Un dispositif policier, du jamais, a été déployé au centre de la capitale. Des interpellations parmi les premiers manifestants à arriver à Alger Centre, ont eu lieu dès les premières heures.

Cependant, la forte mobilisation a eu raison des policiers, et déjoué la tentative d’intimidation du pouvoir qui a essayé une nouvelle fois d’affaiblir le mouvement, particulièrement, à Alger.

Juste après la prière du vendredi, des marées humaines ont commencé à affluer de partout vers le centre d’Alger. En plus des slogans habituels hostiles au système et es symboles, les policiers déployés et Gaïd Salah sont devenus les cibles privilégiées des manifestants.

« Yetnahaw ga3 », « non à l’élection présidentielle organisée par la bande », « pour un Etat civil et non pas militaire », « Gaïd Salah dégage », ce dernier, a été également traité de serviteur des Emirats Arabes Unis. « Djeich Chaâb khawa khawa, Gaïd Salah Ta3 Lkhawana » (Armée et peuple sont frères, Gaïd Salah parmi les traîtres)

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